Deuxième voyage de Cartier au Canada

Deuxième voyage de Cartier au Canada

En 1535, François Ier envoie de nouveau Jacques Cartier au Canada. Cette fois, le navigateur part avec trois navires et 110 hommes. C’est afin de découvrir les fameuses mines d’or du royaume du Saguenay, ainsi que le non moins fameux passage vers l’Asie, que Cartier entreprend une nouvelle expédition vers les «Terres Neuves».

Le 29 mai 1535, trois navires appareillent de St-Malo et le deuxième voyage de Cartier débute. Les navires, se sont La grande Hermine, La petite Hermine et L’Émerillon.

Les petits bateaux (la capacité de chacun est de 40 tonnes seulement) mettent quarante jours pour traverser l’océan.

Voyage de Cartier 1535 Le deuxième voyage de Cartier au Canada
Cartier rencontre les Iroquois.  Image libre de droit.

En arrivant à l’Île d’Anticosti, Cartier reprend l’exploration là où il l’avait laissé. Le 14 septembre 1535, il monte un campement qu’il nomme Sainte-Croix (aujourd’hui, St-Charles).

* Deuxième voyage de Cartier

Puis, il construit un fort à Stadacona (aujourd’hui, Québec) et, le 19 septembre, il repart à bord de ses navires à destination du village iroquois d’Hochelaga, situé sur ce qui est actuellement l’île de Montréal. Le voyage de Cartier continue en amont du fleuve…

Sur le fleuve, les marins remarquent de drôles de «poissons blancs à la tête ressemblant à celle des lévriers anglais». Il s’agit sans doute des belugas.

Après douze jours de voyage, Cartier arrive à Hochelaga. Le village compte près de deux mille habitants. Cartier décrit une cinquantaine de maisons de bois garnies d’écorce, et il remarque qu’elles sont bien jolies. Les vêtements des habitants sont fabriqués avec des peaux d’animaux (renard, castor, ours). Cartier constate aussi que les indiens se nourrissent de viande fumée et qu’ils cultivent du blé, des fèves et des pois.

Jacques Cartier raconte «la joie merveilleuse» avec laquelle les indigènes lui «firent aussi bon accueil que jamais père fit à enfant». Les Français, émus de la réception chaleureuse de la part des Indiens, distribuent des présents et entreprennent même, comme le constate le rapport, d’amener les Indiens à la foi chrétienne. À cette fin, Cartier leur lit les premières page de l’Évangile selon Saint Jean.

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Plus tard, Cartier affirme dans son rapport que cette terre est «la plus belle qu’il soit possible de voir, labourable, unie et plaine». Lors de leur visite sur l’île, Jacques Cartier et ses hommes gravissent une montagne escarpée qu’il appellera le Mont Royal.

Dans son journal de bord, Cartier constate que quelques-uns de ses hommes furent épuisés au cours de l’escalade à cause de leurs armures. Les habitants d’Hochelaga les aident en les transportant sur leurs épaules.

monument à jacques cartier
Voyage de Cartier : Monument à Jacques Cartier à l’intérieur de la station de métro St-Henri, à Montréal. Photo : © Histoire-du-Quebec.ca.

Cartier est obligé de passer l’hiver au Canada. En effet, dès la mi-novembre, les navires sont emprisonnés par les glaces. Vingt-cinq membres de son équipage meurent du scorbut, du fait d’une carence en fruits et en légumes. Finalement, ce sont les Iroquois qui leur montrent comment préparer l’annedda, une tisane de cèdre blanc qui permet de combattre la maladie. Les hommes seraient probablement tous morts sans cette tisane, aussi vont-ils s’efforcer de montrer la reconnaissance des Français envers leurs amis indiens…

* Deuxième voyage de Cartier

Au printemps, il est temps de retourner en Europe, mais on ne sait quoi rapporter au Roi comme preuve de ce voyage. Cartier décide alors d’enlever le chef Donnacona, qui pourrait raconter au souverain de bien belles histoires sur le pays de l’or. Le navigateur invite donc Donnacona sur son bateau, soi-disant pour assister à une fête donnée à l’occasion du départ. Mais les Iroquois sont méfiants, alors les Français les attaquent et capturent Donnacona, ses deux fils, trois chefs et une fillette.

Les Français ont 25 hommes en moins, tous morts du scorbut, ils sont donc obligés de laisser La petite Hermine. Le 3 mai, avant de partir, Cartier fait planter une croix sur le site où il vient d’hiverner. Au cours du voyage de retour, Cartier passe par le détroit qui porte de nos jours le nom de l’explorateur Giovanni Caboto.

Le 16 juillet 1536, Cartier retrouve Saint-Malo. Mais le marin est toujours attiré par le lointain royaume du Saguenay, décrit par les Indigènes comme un lieux où les montagnes sont faites d’or… C’est pourquoi Cartier repart six ans plus tard, espérant trouver enfin le chemin pour se rendre au Saguenay.

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