Déficit de la province

Déficit de la province : $6.8 millions

Les revenues ont diminué en deux ans de $ 10, 500, 000. – Services publics maintenus malgré la crise économique Québec

Déficit de la province – Dans une déclaration faite aux journalistes, tard après midi, le 8 septembre 1933, le trésorier de la province de Québec, l’honorable R. F. Stockwell, a déclaré que le bilan des opérations financières de la province pour l’exercice fiscal terminé le 30 juin 1933 se clôt par un déficit de $6, 840, 907.96.

Les chiffres détaillés seront publiés dans la prochaine édition de la Gazette officielle du Québec. « Le déficit, a dit le trésorier, est directement attribuable aux temps extraordinaires par lesquels nous passons.

La crise a exigé des gouvernements des efforts sans pareils et elle a considérablement affecté les revenus. Au cours de l’année qui vient de s’écouler, il y a eu une grosse diminution dans les revenus tels que prévus pour la période de douze mois qui s’est terminée le 30 juin dernier.

Cette diminution, en chiffres ronds, est d’environ $6, 000, 000. Cette somme est formée presque entièrement de la diminution des recettes de la commission des liqueurs du Québec ($2, 700, 000); département des terres et forêts ($1, 500, 000); des droits sur les successions ($ 900, 000) ; de la vente de la gazoline (environ $400, 000); et de la vente des permis et licences ($650, 000). Si l’on poussait encore plus loin la comparaison et que l’on remontât d’une année en arrière, on verrait que, depuis cette époque, la baisse nette dans les recettes a été de $10, 500, 000).»

Les dépenses ont beaucoup augmenté

En plus de ces diminutions de revenus, on a demandé au trésor des sommes qui n’avaient pas été prévues dans le vote des estimés de la Chambre, pour rencontrer des dépenses comme celles des boni aux colons, le défrichement des terres, le drainage du sol, la fourniture des graines de semences aux colons, sans compter les autres octrois pour l’avancement de l’agriculture, l’aide à nos asiles provinciaux et plusieurs autres œuvres gouvernementales que l’on ne pouvait abandonner à cause des besoins particuliers de la dépression.

Les dépenses faites ont largement été distribuées dans une grande variété de services gouvernementaux : pour la conservation de nos ressources naturelles, pour l’éducation de nos enfants et de la jeunesse, pour la protection et la santé de notre peuple. Un programme considérable de travaux publics a été entrepris tout particulièrement pour donner du travail aux chômeurs.

En un mot, tous les facteurs dont nous venons de parler, mis ensemble, prouvent que beaucoup de travail a été fait qui a été payé à cent pour cent à même les fonds provinciaux, parce qu’il étaient entrepris en marge des autres œuvres auxquelles le gouvernement fédéral contribue dans le but de secourir les sans-travail.

(C’est arrivé le 8 septembre 1933).

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Silos de Montréal. Photo de Histoire-du-Québec.ca.

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