Débarquement sur l’île de Montréal

Débarquement sur l’île de Montréal

Île de Montréal : Le débarquement vu par Marie Morin :

Débarquement sur l’île de Montréal : Habituellement, la date admise de l’arrivée des français sur l’Île de Montréal est celle de 1642. C’est en effet le 17 mai 1642 que Paul Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance fondent Ville-Marie (Montréal). Or, dans ce texte, on parle curieusement du 18 mai 1641.

«Mademoiselle Mance m’a raconté plusieurs fois, par récréation, que le long de la grève, plus d’une demie lieue de chemin ci-devant, on ne voit que prairies émaillées de fleurs de toutes couleurs qui fesois une beauté charmante.

Apres avoir descendu de la chaloupe et mis pied a terre, Monsieur de Chomedey se jeta a genoux pour adorer dans cette terre sauvage et toute la compagnie avec lui pria tous ensembles, et rendirent les devoirs de Religion a la suprême Majesté de Dieu qui ne lui avait point encore été offerts en ce lieu barbare, habité par les nations qui nous font la guerre aujourd’hui jusqu’à lors.

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Ils chantèrent encore des psaumes et des hymnes au Seigneur, puis les hommes travaillèrent a dresser des tentes ou pavillons, comme de vrais Israélites, pour se mettre a couvert du plus fort des pluie et des orages, qui furent grandes et extraordinaires cette année là. Le lendemain matin, on dressa un hôtel ou toutes nos dames épuisèrent leurs industrie et leurs bijoux et firent en ce rencontre tout ce que leur dévotion leur suggéra, sur lequel le Révérend Père Du Peron, Jésuite, offrit la sainte victime de Jésus Christ, Notre Seigneur, a son père éternel en odeur de suavité, le 18e jour du mois de mai de l’année 1641.

Île de Montréal : Débarquement sur l’île de Montréal
Montréal aux premiers jours. Île de Montréal : le villages aux premiers jours de son existence. Illustration: Ville-Marie en 1642, de W. Décary (1886). Musée de la civilisation. Image  du domaine public.

On ne peut pas dire la joie et la consolation que ressentirent alors cette troupe élue, car je les crois tous des saints. On entendait de tous côtés que des voix de cantiques, d’hymnes et de psaumes en action de grâces et de louanges a Dieu, surtout de nos dames qui en firent leurs principales affaires pendant que les hommes commencèrent à travailler pour ce faire du découvert et mettre leur vie plus en assurance.

Monsieur de Maisonneuve, si renommée et qui a existé jusqu’en l’année 82 ou 83 qu’on acheva de la démolir. Quoi qu’elle ne fut que de bois. On y trouvera a présent la maison de Monsieur de Callières, notre Gouverneur d’aujourd’hui.»

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