Dangers du cap Diamant

Les dangers du cap Diamant

Les éboulis de pierres du cap Diamant, dans la ville de Québec, qui fracassent les maisons et qui menacent la sécurité publique, ne datent pas d’hier.

Le 24 avril 1665, Charles Amiot, résidant de la Place Royale, poursuit Jean Fouin parce qu’il met en péril la population.

Amiot veut démontrer « le péril auquel lui, sa femme et ses enfants sont continuellement exposés par des roches que le nommé Jean Fouin fait sortir de la côte ». La maison d’Amiot se situait dans l’actuelle rue du Petit-Champlain, au pied de la terrasse Dufferin.

Le plaignant obtient gain de cause puisque « considérant le dommage que lesdites roches ont fait et font aux maisons et chaloupes qui sont dans le port », on interdit désormais à quiconque d’aller chercher de la pierre à cet endroit. On ordonne à Fouin de nettoyer les lieux et d’enlever aussi les pierres obstruant encore le chemin.

Gouin cesse ses activités, mais il a laissé l’endroit dans un état tellement dangereux que le Conseil Souverain de la Nouvelle-France, le 13 mai 1665, émet une ordonnance permettant à tous d’aller y chercher des pierres. Fouin « en a laissé dans la carrière quantité qui d’elles-mêmes peuvent crouler et ensevelir sous leurs ruines les personnes qui passent journellement par cet endroit ». La permission spéciales est valide du 13 mai au 1er juillet 1665.

Charles Amiot de Vincelotte est un marchand qui épouse Geneviève Chavigny le 2 mai 1660, à Québec. On sait peu de choses sur Jean Fouin; en 1665, il est âgé de 41 ans et pratique le métier de tireur de pierres.

Par Guy Giguère, La Scandaleuse Nouvelle-France, histoires scabreuses et peu édifiantes de nos ancêtres, 1958.

À compléter la lecture :

vue sur la basse-ville cap Diamant
Vue sur la Basse-Ville de Québec depuis le cap Diamant. Illustration : Histoire-du-Québec.ca

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