L’arrivée de la comète Halley

La comète de Halley et les dangers de son apparition

La comète de Halley va traverser ce soir l’orbite de la Terre, c’est-à-dire, la partie de l’espace que traverse la planète dans son voyage circulaire annuel autour do Soleil.

Mais rassurons-nous, la Terre n’y sera pas à ce moment, ayant dépassé ce point depuis déjà plusieurs semaines. Il n’y aura donc pas de collision, pas même de frottement, puisque les deux corps planétaires seront encore séparés par plusieurs dizaines de millions de milles.

Ce sera cependant le moment, quand la comète sera la plus rapprochée de nous, et quand elle offrira à nos astronomes la meilleur occasion de l’étudier de plus près possible d’ici à 75 ans.

Mais il y a une autre contingence posée par les savants : C’est que, à cette date, la Terre pourrait traverser la queue de la comète, si elle est assez longue et si elle est projetée dans notre direction ; deux hypothèses sur lesquelles les savants ne s’entendent pas.

Maintenant, certains savants ont constaté dans le secteur de la queue de la comète des lignes dont e groupement indiquerait la présence de gaz cyanogène, ou de monoxyde de carbone, tous deux poisons très violents dans la présence, s’ils étaient mêlés à notre atmosphère, suffirait pour détruire toute vie animale sur la Terre.

Voici donc les risques que nos courrons ce soir :

  • Si la queue de la comète est assez longue ;
  • Si elle est projetée dans notre direction ;
  • Si elle content des gaz asphyxiants ;
  • Si ces gaz se mêlent à notre atmosphère.

En bien, dans ce cas-là, on ne sait pas ce qui peut arriver.

Mais la plupart des savants sont d’opinion que même si les trois premières hypothèses se réalisent, les matières qui composent la queue de la comète sont si légères, si ténues, qu’elles ne pourraient pénétrer notre atmosphère et que tout ce que nous en ressentirions, ce seraient quelques aurores boréales.

D’aucuns, d’ailleurs, prétendent que cette soi-disant queue de la comète n’est qu’un rayonnement de la lumière solaire et n’est, en conséquence, qu’un phénomène d’optique.

Et en fin de compte, l’humanité, en ce vingtième siècle, semble prendre assez gaiement son parti de cette menace atténuée par quatre SI plus incertains les uns que les autres; et, au lieu des épouvantements des foules qui causaient les comètes des siècles passés, nous ne constatons guère d’émoi que parmi les gens qui organisent des « soupers de la comète » ou autres parties de plaisirs dont la contemplation de la comète et de sa queue serait la raison ou plutôt le prétexte.

Dieu merci, l’humanité est assez vieille aujourd’hui pour savoir par expérience que la mais qui a dessiné les orbites elliptiques des comètes a prévu aussi leurs « conjonctions », leurs « oppositions », etc., c’est-à-dire la proximité de leurs relations avec les autres mondes qui voyagent dans l’univers sur des routes tracées depuis la création, et ça fait longtemps. De sorte que le sentiment que produit aujourd’hui la céleste et erratique voyageuse parmi les habitants de la Terre, n’est qu’une simple curiosité à peine aiguisée par la pensée de ce qui pourrait nous arriver si elle « déraillait » pour se jeter sur nous.

Car nous avons foi en la puissance et la science et en la prévoyance de Celui qui la conduit.

Voir aussi :

Julie Payette
L’astronaute canadienne et québécoise Julie-Payette. Musée Grevin, photo d’Histoire-du-Quebec.ca.

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