Chisasibi (village cri et terre réservée)
Il existe deux unités administratives au Québec, dans la région administrative du Nord-du-Québec portant le nom de Chisasibi. La première est le village cri de Chisasibi et la seconde est la terre réservée de Chisasibi. Les deux entités s’interposent et la différence consiste en juridiction. La terre réservée est un territoire amérindien de juridiction fédérale canadienne et le village est un territoire de juridiction provinciale. Les superficies des entités sont comptées séparément et la population est comptabilisée entièrement sur les terres de la juridiction fédérale.
De cette façon, on peut dire que la municipalité du village cri de Chisasibi, fondée en 1978, se déploie sur 500 kilomètres carrés, tandis que la terre réservée crie de Chisasibi couvre plus de 809 kilomètres carrés. La totalité des terres est peuplée par plus de 4000 Chisasibiennes et Chisasibiens.
En cri, le mot Chisasibi signifie « grande rivière » et ce nom, le village le doit à la rivière La Grande qui a toujours été la rivière Chisasibi pour les autochtones.
Avant 1981, le village de Chisasibi se trouvait sur l’île Fort-Georges, autrefois l’Île-des-Gouverneurs mais les Cris qui y résidaient, ont décidé de déménager. En effet, on craignait à l’époque que l’île ne s’effrite et disparaisse à la suite de l’augmentation du cours de la rivière La Grande (en raison des modifications générées par les barrages), ce qui ne s’est pas encore produit.
Aujourd’hui, Chisasibi est situé à six kilomètres de la route de la Baie James et à 8 kilomètres de l’embouchure de la rivière du même nom, sur la côte de la baie. La langue principale de la communauté est le cri. Le français et l’anglais sont également des langues d’usage.
La localité crie est facilement accessible et culturellement fascinante.
Le Fort-George a été fondé en 1803 comme poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Au cours du XIXe siècle, Fort-George est resté un des plus importants postes de traite dans cette région qu’on appelait en cri Iiyiyuuschii. L’autre poste important, c’était Rupert House, aujourd’hui, la communauté de Waskaganish.
Dès les années 1970, Chisasibi est l’une des communautés cries les plus affectées par les projets d’Hydro-Québec. En effet, plusieurs territoires de chasse et de piégeage ont été inondés et la relocalisation du village a mené à de grands changements sur les plans social et économique. En 1980, après la signature de l’entente relative au développement hydroélectrique, les Cris de cette communauté ont quitté l’île de Fort-George, l’ancien poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson, pour s’établir à Chisasibi. Mais l’île est demeurée le lieu de ralliement annuel du Mamoweedow, le grand powwow traditionnel des Cris du Canada. Dans l’île ou dans le village, on accueille les visiteurs invités à goûter la cuisine locale et à dormir sous un tipi.
Aujourd’hui, l’école James Bay Eeyou offre à plus de mille étudiants des programmes allant de la pré-maternelle jusqu’au Secondaire V. L’enseignement est donné en cri jusqu’à la troisième année et l’administration s’effectue par la Commission scolaire crie.
La communauté possède plusieurs services publics, tels que le Wellness Centre, la garderie Anjabowa, le Job’s Memorial Gardens, Télécommunications Chisasibi, un hôpital moderne de 28 lits administré par le Conseil cri de la santé et des services sociaux. On trouve dans le village plusieurs entreprises appartenant à la communauté, ainsi qu’aux propriétaires privés: restaurants, magasins d’alimentation, des stations-service et un atelier de réparation de canots.
Parmi les événements importants, citons Mamoweedow, une fête annuelle qui se tient sur l’île de Fort-George. On y assiste à un pow-wow traditionnel avec danseurs et invités spéciaux et des compétitions de danse, présentées au Job’s Memorial Gardens, suscitent une participation enthousiaste. Pour agrémenter le séjour, on peut parcourir les quelques 20 kilomètres qui mènent à la fameuse baie James.
Un traversier fait la navette entre le continent et l’Île de Fort-Georges, autrefois l’Île-des-Gouverneurs. Rappelons aussi que cette île a été une scène de combats acharnés entre les Anglais et les Français en raison de son emplacement stratégique.
Pour en apprendre plus :

Chisasibi, qui était Fort Georges, l’endroit où mom père travaillait.
Pour avoir travaillé à lg1 et demeurer à Chisasibi je doit dire que les résidents de Chisasibi sont un peuples accueillant et ils partagent leurs coutumes d’une valeur inestimable, pour avoir travaillé avec des personnes natives je recommencerai n’importe quand .un jours un ami de la bas ma dit si tu me respecte je te respecterai, et ce fut un de mes meilleurs amis . Soyez fier de vous gens de Chisasibi vous avez mon respect et l’aurez pour toujours .
Vous devriez mentionner la présence d’un pensionnat autochtones. Quand même important comme bout de l’histoire du Québec
J’ai enseigné à Chisasibi(Rupert’s House) en janvier 1966.j’ai ouvert la maternelle française .Je suis partie en mai 1966( maladie).J’ai vraiment aimé mon expérience.J’ai des photos de cette époque: les enfants,le village.Est-ce que ça pourrait intéresser les archives des l’époque? Je les donnerais avec plaisir.
Merci!