La catastrophe qui nous attend

Le monde court à la catastrophe

Au début du XXe siècle, le célèbre voyant américain Edgar Cayce a beaucoup parlé de l’Atlantide au cours des «lectures de vies antérieures» qu’il faisait pour le bénéfice de ceux qui venaient le consulter. D’après ces lectures de vies antérieures, effectuées sous autohypnose , l’Atlantide aurait disparu à la suite de différentes catastrophes atomiques, dont la dernière aurait été fatale…

Toujours d’après Cayce, la civilisation atlantidéenne était extrêmement avancée sur le plan technologique, au point de contrôler l’énergie nucléaire et la transmission d’énergie sans fil.

Toutefois, elle aurait été profondément divisée, au niveau social et idéologique, en deux groupes opposés. Soit les fils de Belial, l’establishment, qui détenaient le pouvoir politique et économique. Et les fils de la Loi unique, la minorité dissidente qui s’opposait aux guerres de pouvoir et au développement irréfléchi d’armes de plus en plus destructrices…

Foutaise ? Légende ? Farce monumentale? Qu’importe, mon propos n’est pas de prouver à qui que ce soit la véracité des dires du voyant Edgar Cayce, mais uniquement de proposer une analogie avec ce qui se passe aujourd’hui.

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Dans La Presse du 9 septembre 1980, un article nous rapporte que selon l’Institut international de recherches sur la paix de Stockholm (SIPRI), considéré comme la plus grande autorité indépendante en matière de désarmement, le simple volume de plutonium qui se produira par les centrales nucléaires d’ici à vingt ans, posera de très sérieux problèmes à l’environnement, à la santé du monde et aux institutions démocratiques.

Alors qu’aussi peu que 5 kilos de plutonium ont suffi à la fabrication de la bombe atomique qui détruisit Nagasaki en 1945, les centrales nucléaires de l’an 2000 produiront 250 tonnes par année de ce même plutonium (…). Ce qui entraîner a d’énormes dangers pour la planète (pollution radioactive, accidents dans le transport de ces résidus, possibilité d’utilisation par les terroristes, ou fabrication de bombes atomiques par des militaires. En passant, que ce soit les militaires ou les terroristes qui utilisent la bombe atomique, quelle différence y a-t-il? Le résultat ne reste-t-il pas le même?

Depuis quelques années, des mouvements antinucléaires dans le monde entier et ici même au Québec s’acharnent à répéter les même s propos que ceux tenus tout récemment à Genève par le SIPRI. Malheureusement, la plupart des pays industrialiser, dont le Canada, ont opté pour le développement massif et accéléré de l’énergie nucléaire…

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Donc, jusqu’ici, l’histoire se répète: comme dans l’Atlantide, l’establishment mondial favorise le développement de l’énergie atomique, alors qu une minorité (grandissante) s’oppose farouchement à toute utilisation de ce type d’énergie. Il sera donc intéressant, n’est-ce pas, de voir si l’histoire se répétera jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’ à la destruction de notre société «moderne», ou si cette fois l’Homme comprendra avant qu’il ne soit trop tard.

Avant de conclure, deux anecdotes. Il semblerait que dans les douze derniers mois, des pannes d’ordinateurs aux États-Unis aient déclenché à trois reprises l’alerte nucléaire. Heureusement, on a pu repérer les pannes à temps… D’autre part, en ce début de septembre 1980, un B 52 a pris feu dans un aéroport américain. Il y avait à l’intérieur une ogive nucléaire. Encore une fois, le feu a pu être éteint avant qu’il ne soit trop tard.

L’apprenti-sorcier commence donc à perdre le contrôle… Il n’est peut-être pas trop tard, toutefois, à condition que tous et chacun s’impliquent dan s ce débat vital… À l’instar de M. Josef Goldblat, un chercheur de l’Institut international de recherches sur la paix (SIPRI). Il faut réclamer un moratoire québécois, canadien, panaméricain et mondial sur le nucléaire. Sinon, l’histoire (ou la légende) se répétera… par l’atome utilisé à ces fins destructrices.

Texte publié le 10 octobre 1980 dans le journal La Presse et signé Pierre Vaillancourt, St-Hippolyte.

Voir aussi :

« La démocratie est un système où le peuple est libre de choisir qui le gouvernera à condition que ce soit toujours les mêmes. » (une citation attribuée à Bernard Shaw). Illustration de Bing.
« La démocratie est un système où le peuple est libre de choisir qui le gouvernera à condition que ce soit toujours les mêmes. » (une citation attribuée à Bernard Shaw). Illustration de Bing.

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