Désastre du plus grand dirigeable au monde
Enquête sur la catastrophe du dirigeable R-101 : Londres, 6 octobre 1930 : Les journaux de Londres, et tout le public d’ailleurs, se demandent quelle a bien pu être la cause du désastre.
Le nombre des morts du R-101 augmente. Encore sous l’effet du douloureux choc dont elle a été frappée le 5 octobre 1930, à la nouvelle du désastre de son plus grand dirigeable le R-101, le plus gros au monde. De la perte de tant de vies, de si nombreux personnages distingués du monde de la navigation aérienne, la population anglaise demande que l’on donne la plus grande publicité possible à l’enquête. Les experts en Angleterre tendront cette enquête sur les causes de la catastrophe. Que l’on dévoile le nom de toute personne qui pourrait en être responsable.
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Les autorités britanniques et françaises ne s’entendent pas sur le nombre de morts. Le communiqué officiel anglais donne 47 morts et 7 blessés, alors que la police de Beauvis, où a eu lieu le désastre (le R-101 était en route pour l’Inde), dit que les morts sont au nombre d’au moins 48. De toutes parts arrive à la nation britannique l’expression des sympathies de toutes les autres nations.
La France a été plus loin, et le gouvernement français a décrété que la journée de demains sera jour de deuil national pour la France. Les autorités restent muettes. On suggère trois causes possibles : les conditions atmosphériques défavorables; une erreur de navigation; des défauts dans la construction ou dans les machines. Pour le moment, les autorités responsables refusent formuler aucune conjecture. Elles déclarent qu’il faut attendre le résultat de l’enquête du ministère de l’aviation.
Mais dans les cercles non officiels, on exprime de sérieuses appréhensions. Sir J. F. Higgins, le marshal de l’air, ancien membre du conseil de l’aviation, dit. L’écrasement semble avoir été causé par la température défavorable. Elle aurait obligé à naviguer à une basse altitude.
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D’autres sont moins prêts à accepter une telle explication, en dépit de la confiance exprimée officiellement dans la stabilité du R-101. Dans la facilité avec laquelle il pouvait être manœuvré. Appréhension dès le départ.
Beaucoup de gens ont remarqué qu’il a été lent dans son départ. En fait il s’est élevé gauchement au dessus de son mât d’ancrage. De plus il paraissait fortement alourdi. Il vola à une basse hauteur au-dessus du sud de l’Angleterre et laissa tomber beaucoup de lest. Le Daily Mail dit que l’agrandissement du dirigeable a pu l’affaiblir au point qu’il ne pouvait plus supporter les attaques d’une tempête. Il suggère qu’il à même pu se faire que la coque se soit rompue au milieu, ce qui aurait fait descendre le dirigeable l’avant vers le sol, hors de contrôle.
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