Quelques cantons situés dans la région administrative de la Côte-Nord du Québec
Canton Tardivel
Cantons de la Côte-Nord : Le gouvernement proclama en 1965. Il se situe au nord-ouest du réservoir Manicouagan. Les rivières Seignelay à l’est et Mouchalagne à l’ouest limitent son territoire. Son relief qui comprend quelques étendues d’eau – le lac La Fouille demeurant le plus grand – passe de 300 m environ au niveau des rivières pour atteindre 685 m au nord-est. On a nommé ce territoire géographique inhabité en 1962 en l’honneur de Jules-Paul Tardivel (1851-1905). Il était natif de Covington, Kentucky. Il était venu à Saint-Hyacinthe en 1868 pour y faire ses études.
En 1873-1874, il collabore à La Minerve de Montréal et de 1874 à 1881 au journal Le Canadien de Québec. En 1881, il fonde, à Québec, l’hebdomadaire La Vérité qu’il dirigera jusqu’à sa mort. Polémiste ultramontain, il s’y fait le défenseur des institutions catholiques, du pape et de l’Église de Rome ;il y prône même la séparation du Québec du reste du Canada pour les motifs surtout religieux et culturels.
En plus de son œuvre journalistique, Tardivel a aussi publié une brochure intitulée L’anglicisme, voilà l’ennemi (1880), La langue française au Canada, conférence parue en 1901, des Mélanges ou Recueils d’études religieuses, sociales, politiques et littéraires (1887-1903), et surtout, en 1895, Pour la patrie, roman d’anticipation où se retrouve l’essentiel de ses idées religieuses.
Canton de Tortellier
Proclamé en 1965, limité à l’ouest par la rivière Siegnelay, tributaire de la rivière Mouchalagane qui se jette dans le réservoir Manicouagan à 30 km au sud, ce canton inhabité, baigné par plusieurs lacs, possède un relief dont l’altitude varie entre 470 m au nord, près d’un affluent de cette rivière, et 870 m dans l’angle sud-est.
Auguste Tortellier (? – 1922), prêtre de la congrégation de Jésus-et-Marie, fut missionnaire sur la Côte-Nord de 1912 à 1922. Venu au vicariat apostolique du Golfe-Saint-Laurent en 1912, il apprit le montagnais en quelques mois, au grand émerveillement des autochtones. Auxiliaire du père Étienne Régneault dans les missions de Pentecôte et de Port-Cartier-Ouest (autrefois Shelter Bay), il périt avec dix hommes, une nuit du mois de novembre 1922, sur le lac Pasteur.
Canton de Touzel
À moins de 90 km à l’ouest de Havre-Saint-Pierre sur la Côte-Nord, le canton de Touzel se limite partiellement par deux rivières. Rivière Sheldrake, à l’ouest, et rivière au Tonnerre, à l’est. Quelques grandes nappes d’eau baignent l’espace ainsi déterminé. Tels le lac à Paul, le lac d’Épinettes, le lac à Poulin et le lac Touzel. La rivière d’Épinettes et la rivière Couture l’irriguent. De même que le ruisseau aux Rats Musqués et le ruisseau Duck Creek près duquel stagnent des fondrières à filaments.
S’élevant graduellement depuis le village de Sheldrake et le secteur ouest de la municipalité de Rivière-au-Tonnerre qui donnent sur le détroit de Jacques-Cartier, le relief atteint presque 250 m d’altitude au point opposé. Moins connu que le comte Henri de Puyjalon, Philippe-Gédéon Touzel. On a nommé en don honneur ce territoire géographique. Il fut le premier Européen établi à Sheldrake vers 1851. Né à l’île de Jersey, il descend d’une vieille famille française dont le véritable nom est de Tourzel.
Il a fondé une importante exploitation de pêche, géré un magasin général et exercé les fonctions de juge de paix, de directeur de la poste et d’agent du télégraphe. Hospitalier et généraux, il a aidé de nombreuses personnes dans le besoin, notamment les Indiens des environs. Le nom Lac Touzel, qui s’étend au canton, signalé en 1916 dans Nomenclature des des noms géographiques de la province de Québec. On l’a proclamé en 1965.
Canton de Villeray
C’est au sud-est du Petit lac Manicouagan que le canton de Villeray a été arpenté. Abondamment baigné par une foule de plans d’eau dont plusieurs sont minuscules et ronds, son relief élevé et massif dépasse souvent 1 000 m d’altitude. Il est découpé par quelques cours d’eau reliés au réseau hydrographique de la rivière Toulnustouc Nord-Est, notamment par le ruisseau Kaushkuepakau.
Le nom qui identifie cette portion du système cantonal a été attribué en l’honneur de Louis Rouer de Villeray (1629-1700), originaire d’Amboise, arrivé à Québec en 1650 ou 1651. D’abord soldat dans la garnison de Québec et de Trois-Rivières, il a été par la suite procureur général de Pierre Boucher à Trois-Rivières, secrétaire des gouverneurs Jean et Charles de Lauson, lieutenant particulier de la Sénéchaussée, premier conseiller au Conseil souverain pendant plus de 30 ans, et agent de la Ferme du Roi pendant près de 15 ans.
Il a pratiqué comme notaire royal, de 1653 à 1657. Mais il n’a laissé que six actes qui se conservent aux Archives nationales du Québec, dans cette ville. Proclamé en 1965.
Canton de Thury
Situé à 80 km au nord-est du réservoir Manicouagan, ce canton est arrosé par deux rivières dont les parcours parallèles nord-sud forment des successions de lacs et qui se jettent hors des limites à l’est, dans la Petite rivière Manicouagan. Une bonne partie de la surface montagneuse de ce quadrilatère dépasse les 610.
Louis-Pierre Thury en l’honneur duquel a été nommé ce territoire géographique est né vers 1644 en Normandie et est arrivé au Canada vers 1675. Ordonné prêtre des Missions Étrangères en 1677 par monseigneur de Laval, il fait d’abord du ministère paroissial et s’occupe de la procure du Séminaire de Québec jusqu’à ce qu’il entreprenne une tournée d’observation, de Percé jusqu’à Port-Royal (1684-1687).
Son activité de missionnaire en Acadie, notamment à Pentagouet, de 1687 à 1695, lui a permis de maintenir les Abénaquis sous l’influence française. Il décède à Chibouctou (Nouvelle-Écosse) en 1699, un an seulement après avoir été nommé vicaire général de l’évêque de Québec et supérieur des missions acadiennes. Proclamé en 1965.
Canton de Ternet
Proclamé en 1965, le canton de Ternet, sur la Côte-Nord du Québec, est traversé d’est en ouest par l’imposante rivière Romaine qui capte les eaux de la rivières Puyjalon et la rivière Bat-le-Diable. Sauf dans l’angle nord-ouest où la topographie atteint quelque 120 m d’élévation, la partie restante est à la fois plus basse et forme un essaim de minuscules étendues d’eau.
À l’exception de la municipalité de Havre-Saint-Pierre qui occupe une pointe au centre-sud, ce territoire géographique est inhabité. Le nom qui le désigne est celui de Claude-Antoine Ternet, prêtre français de Saint-Sulpice ordonné en 1818. Venu au Bas-Canada en 1845, il enseigne d’abord au Séminaire des Sulpiciens de Montréal (1845-1848), puis il quitte sa communauté en 1848 pour devenir prêtre séculier et prend en charge la cure de Saint-Charles-sur-Richelieu (1848-1851).
De 1869 à 1863, il est missionnaire sur la Côte-Nord et au Labrador, ayant son domicile à Pointe-aux-Esquimaux, nom originel de Havre-Saint-Pierre. Aussi, le choix de Ternet, pour désigner ce canton, fut-il très pertinent. L’abbé Ternet est retourné en France en 1865. Le toponyme Ternet apparaît sur la carte officielle du Québec en 1956.
Canton de Verrazzano
À une centaine de kilomètres à l’ouest de Blanc-Sablon et nord du canton de Cook qui baignent les eaux du golfe du Saint-Laurent, le canton de Verrazzano se limite à l’est par la rivière Saint-Augustin. Dans cette rivière se jette la rivière Saint-Augustin-Nord-Ouest.
Très nombreux, ses lacs s’étendent sur un relief morcelé et quadrillé qui ne dépasse que de peu 150 m d’altitude. Ce nom est celui du célèbre Giovanni da Verrazzano, navigateur florentin né vers 1485, qui s’est mis au service du roi François Ier, il a découvert en 1524, soit dix ans avant Jacques Cartier, une partie de la côte atlantique de l’Amérique du Nord, de la Floride jusqu’à Terre-Neuve.
Parmi les noms de lieux qu’il donna sur cette terre, il mentionne Verrazana (un nom tire du sien propre) comme partie de Nova Gallia (c’est-à-dire Nouvelle-France). Il semble que se grand explorateur ait été tué par les Caraïbes, vers 1528, à la Guadeloupe. Proclamé en 1965.
Canton de Virot
Ce canton inhabité (proclamé en 1965), situé à 45 km au nord-nord-ouest de Forestville, se caractérise par un relief très fracturé où s’insèrent d’innombrables lacs. Les plus remarquables se nomment Hamlet, Verret, Atomique et du Carcajou. On y voit également plusieurs cours d’eau de faibles dimensions qui sont reliés à la rivière Betsiamites.
Le point le plus bas, à l’est, où passe la route qui relie Forestville au hameau de Labrieville, est à 320 m d’altitude, tandis que le sommet en atteint 580 au sud du lac Verret. Ce nom rappelle le père jésuite français, Claude-François-Louis Virot. Il nait à Besançon en 1721 ou 1722. Il passé au Canada en 1750, où où il exerça son ministère comme missionnaire à Saint-François-du-Lac (1752-1756) et à Kahnawake (1757-1758). Nommé aumônier militaire en 1759. Les Iroquois l’ont tué le 24 juillet de la même année, dans le voisinage du fort Niagara.
Canton de Vigneau
À une quinzaine de kilomètres au nord de Havre-Saint-Pierre. Les lacs Allard et Bat-le-Diable baignent ce canton bien pourvu en lacs. Ces lacs se déversent par les rivières du même nom dans la rivière Puyjalon. De 60 m d’altitude au sud-est, le relief en atteint 274 à son point opposé.
Placide Vigneau (1842-1926) dont le nom identifie ce canton est le fils de Vital Vigneau. Il était Acadien des îles de la Madeleine. Il fut fondateur en 1857 de Pointe-aux-Esquimaux, devenue en 1872 Saint-Pierre-de-la-Pointe-aux-Esquimaux et, en 1924, Havre-Saint-Pierre. Placide Vigneau consigne dans son Journal de la Pointe aux Esquimaux – publié en 1968 par monseigneur René Bélanger dans le Rapport des archives du Québec. Tous les événements relatifs à cette localité et aux îles de Mingan, depuis l’installation des cinq premières familles, jusqu’à sa mort.
On ne pouvait pas mieux identifier cet espace géographique qui, dans les environs de Havre-Saint-Pierre, rappelle la mémoire d’un de ses fils les plus éminents. Dans son Journal, Vigneau atteste d’un grand nombre de toponymes alors en usage sur la Côte-Nord et il propose plusieurs autres qui firent par la suite officiellement reconnus. Le canton de Vigneau noté en 1951 sur la carte générale du Québec. Proclamation en 1965.
Canton de Villejouin
Le canton de Villejouin se situe à 40 km au nord de Forestville ; on y trouve le barrage Bersimis-Deux qui retient les eaux de la rivière Betsiamites avant qu’elles ne dévalent vers le fleuve. Arrosée par quelques cours d’eau secondaires, telle la rivière Volant, et baignée par une foule de lacs de petites dimensions dans sa moitié sud, la surface du territoire se caractérise par de fortes dénivellations et des encaissements marqués des cours d’eau.
Ce nom honore Gabriel Rousseau de Villejouin (1709-1781), né à Plaisance (Terre-Neuve_, officier dans les troupes de la Marine, dont la carrière s’est surtout déroulée en Acadie, notamment à Louisbourg qu’il a défendue contre William Pepperell en 1745. Lors de la déportation des Acadiens (1755) il était commandant de l’île Saint-Jean. On trouve ce nom sur la carte du Québec en 1956. Proclamation : 1965.
Canton de Bedout
Initié très tôt aux voyages en mer, Jacques Bedout, né à Québec (1751-1818), gravit tous les échelons de la marine française et s’illustra au cours de plusieurs combats, notamment celui de 1781 dans la baie de Chesapeake, contre l’amiral britannique Thomas Graves, aidant ainsi les insurgés américains à obtenir l’indépendance de leurs colonies vis-à-vis de l’Angleterre.
Intégré à la marine française définitivement en 1786, il est certainement l’un des plus illustres marins que le Canada d’alors ait produits. Ses talents, son zèle, sa bravoure, ses connaissances nautiques et son habilité furent sans cesse loués par ses chefs. Il a été honoré de la Légion d’honneur (1804) et nommé chevalier de Saint-Louis (1814). On trouve son nom sur la Haute-Côte-Nord pour identifier un canton traversé par la rivière Betsiamites pour former un grand lac allongé, à l’ouest de Baie-Comeau. Proclamé en 1965.
Canton de Nadeau
Dans la MRC de Caniapiscau, à quelques kilomètres à l’est du Petit lac Manicouagan et à environ 180 km au nord-ouest de la ville de Sept-Îles, ce canton, proclamé en 1965 et dont le nom a été choisi en 1962, est baigné par une multitude de plans d’eau innomés. L’abbé Joseph-Condé Nadeau (1857-1930), après son ordination en 1886, devient vicaire à Saint-Raphaël, dans Bellechasse.
L’année suivante, il est nommé missionnaire à Magpie sur la Côte-Nord et dessert le territoire compris entre Longue-Pointe et Rivière-aux-Graines. Entre 1894 et 1912, il est vicaire à Saint-Joseph-de-Biddeford, dans le Maine. Par la suite, il occupe la fonction d’aumônier à l’hospice de Saint-Damien et, en 1921, il se retrouve à Saint-Basile (Madawaska) au Nouveau-Brunswick où il termine ses jours comme aumônier de l’Hôtel-Dieu.
Canton de Bélanger
Henri Bélanger (1887-1960), arpenteur émérite et pionnier de l’utilisation de la photogrammétrie et des communications, s’est illustré par ses travaux d’exploration de la Côte-Nord et des régions de Schefferville, de Chibougamau et du lac Mistassini Le choix de son nom pour identifier un canton inhabité, situé à l’est du Petit lac Manicouagan, est donc pertinent. La plus grande étendue d’eau qui s’y trouve porte le nom de Lac Gaillarbois. Proclamé en 1965.
Canton de Bellecourt
Canton de la Côte-Nord, nommé en souvenir de Jacques Lafontaine de Belcour (1704-1765), secrétaire du gouverneur Beauharnois, membre du Conseil supérieur (1735), procureur général et commissaire pour la rive sud du Saint-Laurent (district de Québec) et commerçant sur la Côte-Nord.
Les deux seigneuries qu’il obtint, l’une en 1733, le long de la rivière Chambly, l’autre au sud-est de Vincennes, en 1736, furent réunies au Domaine du Roi, faute d’avoir été mises en valeur. Compétent, intelligent, mais mauvais administrateur et dépensier, il attira sur lui la méfiance de l’intendant Hocquart, du gouverneur Murray, de même que de la plupart des gens avec lesquels il eut à traiter.
Le canton, bien situé par rapport à l’activité commerciale de ce négociant, est limité à l’ouest par la rivière Darby et à l’est par la rivière Nétagamiou qui forme un delta avec la rivière du Petit Mécatina. Ce patronyme s’orthographie également Bellecour. Proclamé en 1908.
Canton de Belle-Roche
Entre le Petit lac Manicouagan et le réservoir Manicouagan, ce canton inhabité criblé de lacs et montagneux, se situe aux alentours de 1 000 m d’altitude et atteint même 1 082 m au sud du lac Raudor. Il a été nommé en souvenir de Nicolas Couillard du Belleroche, n à Québec en 1641 et tué par les Iroquois le 29 juin 1661, à Saint-Jean, dans l’île d’Orléans, en compagnie du grand sénéchal Jean de Lauson, Ignace Sevestre et cinq autres Français qui allaient secourir les habitants. Proclamé en 1965.
Canton de Bergeron
À 50 km au nord-est du Petit lac Manicouagan se trouve un canton dont le nom a été attribué en l’honneur de Jean Bergeron (1868-1956), prêtre séculier dont l’action au Saguenay et au Lac-Saint-Jean fut des plus efficaces puisqu’il y a fondé, semble-t-il, quatorze paroisse.
Il fut d’abord professeur, puis procureur du Séminaire de Chicoutimi ; ensuite, aumônier de la prison de cette ville et aumônier militaire, il fut créé lieutenant-colonel honoraire et reçut une décoration du roi George VI. De 1930 à 1956, il remplissait la fonction de missionnaire colonisateur en chef du Québec et avait son bureau dans la capital. Proclamé en 1965.
Canton de Bernard
Canton de la Côte-Nord, arrosé par un affluent de la rivière Mouchalagane. Son nom rappelle la mémoire du père oblat Jean-Pierre Bernard. Il était né en France en 1823. Il vînt au Canada en 1848, plus précisément à Longueuil, avant de se rendre à Montréal. Là où il fonda la résidence de Saint-Pierre-Apôtre.
Il exerça aussi son apostolat à Plattsburgh, aux États-Unis, avant et après un séjour de quelques années dans son pays natal. Ainsi qu’à Saint-Sauveur, de 1866 à 1878. Il finit ses jours à Montréal, en 1885, où il résidait depuis 1878. Proclamé en 1965.
Canton de Stagni
Proclamé en 1965, ce canton se situe à moins de 100 km au nord-est du réservoir Manicouagan. Il chevauche une ligne de partage des eaux. À l’ouest, le lac aux Cèdres qui se rattache à la rivière Sainte-Marguerite par où il s’écoule. À l’est, le lac Isabel qui appartient au réseau hydrographique de la rivière aux Pékans. On la retrouve beaucoup plus loin au nord.
Ces deux nappes d’eau aux rentrants nombreux baignent un terrain montagneux qui varie entre 520 et 680 m d’altitude. Le nom choisi pour identifier cette entité géographique inhabitée est celui de Peregrin-François Stagni (1852-1918). C’est un prêtre italien de l’ordre des Servites. Il a été le troisième délégué apostolique au Canada et à Terre-Neuve, de 1910 à 1918. Période pendant laquelle son lieu de résidence était Ottawa. Il meurt à Rome, en septembre 1918.
Canton Surveyer
Situé au nord du réservoir Manicouagan. La rivière Thémines parcourt ce canton inhabité. Un élargissement, le lac Le Cocq, prend place parmi une foule de petites étendues d’eau aux formes très variées. De 609 m au niveau de la rivière, le relief, constitué par de longues ondulations, atteint les 800 m.
Édouard Fabre-Surveyer (1875-1957), avocat, reçu au barreau en 1896. Il pratique le droit. Dès l’âge de 25 ans, il fonde les Rapports de pratique de Québec. C’est une publication qui contient les décisions de procédure. En 1937, 30 volumes paraissent. Auteur de nombreux articles et ouvrages. Fabre-Surveyer a publié, en 1927, avec Francis – J. Audet, Les députés au premier parlement du Bas-Canada (1792-1796). Professeur de droit à l’Université McGill pendant de nombreuses années à partir de 1905. Membre de plusieurs associations culturelles et sociales. Reçu chevalier de la Légion d’honneur en 1928. Soit neuf ans après débuter comme juge à la Cour supérieure de Québec.
Canton Sevestre
À presque 100 km au nord du réservoir Manicouagan. Ce canton arrosé notamment par les lacs Sevestre, Olga, du Crocodile et du Nord. Il se trouve à la ligne de partage des eaux. Elle passe entre le bassin de la rivière Caniapiscau et celui de la rivière Manicouagan. Son relief, rocheux et accidenté culmine à près de 900 mètres d’altitude, au sud.
Ce territoire géographique inhabité a reçu, en 1958, le nom d’Ignace Sevestre (1636-1661). Les Iroquois l’ont tué à la rivière Maheu (Saint0Jean, île d’Orléans). Ils le tuèrent en même temps que Jean de Lauson, grand sénéchal de la Nouvelle-France. Aussi de Nicolas Couillard, dit Bellerose et de quelques autres compagnons. On inhuma Sevestre, qui portait le nom de sieur Desrochers en 1658, quelques jours après sa mort. On l’inhuma dans la crypte de la basilique de Québec. Proclamé en 1965.
Canton d’Esmanville
À 30 km au sud de Fermont. La rivière aux Pékan irrigue le canton d’Esmanville. Elle le relie, par son réseau hydrographique, à la rivière Moisie. Sa plus grande étendue d’eau, le lac Midway, est la principale source de la rivière Cathell. Celle-ci débouche également dans la rivière aux Pékans, plus au sud.
Le nom de cette unité territoriale inhabitée, apparaissant sur la carte générale du Québec en 1956, évoque un prêtre sulpicien. Avec d’autres membres de sa communauté, il accompagna Robert Cavelier de La Salle jusqu’au golfe du Mexique, en 1684. Après un voyage tumultueux dans les mers tropicales, il était de retour en France dès l’année suivante. Il a laissé un bref journal de ce voyage.