Cantons de l’Abitibi-Témiscamingue

Cantons de la région de l’Abitibi-Témiscamingue

Voici quelques-uns des cantons de la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue :

Canton de Villebon

Territoire inhabité, ce canton est situé à 35 km au sud-est de Val-d’Or et il possède un réseau hydrographique relié à la rivière Nottaway dont il occupe les derniers kilomètres au sud. La principale étendue d’eau qui draine plusieurs ruisseaux est le lac Villebon, à 335 m d’altitude, et la principale rivière qui se nomme Shamus traverse au sud-est des collines dépassant les 450 m. Ce nom, choisi en 1918, rappelle Joseph Robinau de Villebon (1655-1700), officier né à Québec, fils de René Robineau de Bécancour, seigneur de Portneuf, qui eut la possibilité de parfaire ses études et sa formation en France. Après un séjour en Acadie (1685-1686), il retourne en France en 1689 et est nommé commandant en Acadie en 1691, en remplacement de Meneval, capturé par Phips l’année précédente. Après le traité de Ryswick en 1697, il s’est installé au fort Saint-Jean où il est décédé. Villebon était une appellation cantonale nouvelle en 1921. Proclamation : 1965.

Canton de Shehyn

Proclamé en 1920, envahi par les profondes échancrures du lac Kipawa et par une foule d’étendues d’eau de différentes dimensions, ce canton de forme irrégulière est situé entre Ville-Marie et Témiscaming, près de la frontière qui sépare le Québec de l’Ontario. Son terrain accidenté passe de 274 à 350 m d’altitude. Joseph Shehyn (1825-1918) était un homme d’affaires qui a participé, notamment en 1880, avec Wilfrid Laurier et quelques autres personnages de l’époque, à la fondation du journal L’Électeur, qui allait devenir Le Soleil en 1897.Ayant d’abord assumé la présidence de plusieurs organismes, en particulier celles de la Commission du havre de Québec et de la Chambre de commerce de Québec (1877-1879 et 1883-1887), il s’est surtout fait connaître comme homme politique. Député libéral à l’Assemblée législative représentant le comté de Québec-Est (1875-1900), il fut trésorier de la province de Québec, de 1887 à 1891, et ministre sans portefeuille dans le cabinet Marchand en 1897, jusqu’à ce qu’il devienne sénateur en 1900. Il est décédé en fonction à l’âge de 93 ans.

Canton du Rousson

Dans la réserve faunique La Vérendrye, entre les réservoirs Cabonga et Dozois, on trouve la canton de Rousson, proclamé en 1966. Ce territoire, désigné ainsi en 1955, traversé par la route reliant Mont-Laurier et Val-d’Or, est situé à environ 100 km au sud de Senneterre. François Le Verrier de Rousson (vers 1656 – 1732), capitaine des troupes de la Marine en Nouvelle-France (1687), a été blessé lors de combats avec les Iroquois (1689 et 1693). Il a été nommé major de Montréal (1714) et lieutenant de roi à Québec en 1725, fonction qu’il a conservée jusqu’à son décès. L’intendant Dupuy a écrit à son sujet en 1727 : « M. Le Verrier, lieutenant de roi à Québec, qui y commandait en l’absence de M. le gouverneur général, s’y est comporté avec tout le feu, la vivacité et l’expérience d’un ancien officier ; il a vu faire la guerre à Monsieur de Turenne et, par conséquent, est allé à bonne école ».

Canton du Béraud

C’est à François de Béraud, capitaine au régiment de Berry à qui fut offerte la croix de Saint-Louis en 1760, que le nom de ce canton rend hommage. Une route traverse cet espace inhabité, situé au nord-ouest du réservoir Gouin et au sud de Malartic dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue. Dans sa partie nord, le Grand lac Béraud est la source d’un ruisseau portant aussi ce nom. Au coin sud-est, un autre lac connu comme le Petit lac Béraud est relié au lac Simson par le ruisseau Ferguson qui continue sa course vers l’ouest. Proclamation : 1920.

Canton de Bernetz

C’est le chevalier de Bernetz, commandant du second bataillon du régiment Royal-Roussillon de l’armée de Montcalm, en 1755, et membre du conseil de guerre, tenu le 15 septembre 1759, à Québec, qui est honoré par la désignation de ce canton de l’Abitibi. Des environs marécageux du lac Bernetz situé dans le sud-ouest, la rivière portant aussi ce nom traverse le canton et poursuit sa course jusqu’à la rivière Laflamme au nord-est sur un terrain assez marécageux à une altitude moyenne de 300 mètres. Le nom du canton de Bernetz a paru sur la carte des Comtés d’Abitibi et de Témiscamingue de 1935. Proclamé en 1916.

Canton de Bernier

C’est en l’honneur de Joseph-Elzéar Bernier, le légendaire capitaine de navire né à L’Islet en 1852, que ce canton parsemé de lacs, à l’ouest du réservoir Gouin, fut attribué vers 1920. Sauf quelques années, où il dirigea la prison de Québec, toute la carrière du capitaine fut entièrement consacrée à la navigation maritime. Doué d’une force physique et morale remarquable, il traversa l’Atlantique 250 fois et s’aventura dans les eaux difficiles et à peine connues de l’Arctique au début du XXe siècle. Nommé chevalier de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre et admiré de tous, il décéda à Lévis en 1934 et eut droit à des funérailles dignes des plus grands personnages. Il est l’auteur de rapports de voyages, de cartes géographiques, de mémoires et d’un journal personnel. Proclamé en 1966.

Canton de Souart

Ce canton situé entre Lebel-sur-Quévillon et le réservoir Gouin est rattaché au grand réseau hydrographique de la rivière Nottaway par la rivière Macho qui prend sa source dans le lac Maserres. À l’ouest, les lacs Albert, Altherre, Berry et Brentigny reliés entre eux, s’échelonnent du nord au sud sur un terrain assez uni, haut d’environ 460 m, comme à l’est. C’est le nom de Gabriel Souart (né vers 1611 et mort en 1691), prêtre de Saint-Sulpice, qui identifie cet espace géographique inhabité. De vocation tardive, ce médecin est ordonné prêtre vers l’âge de 40 ans et n’arrive à Montréal que sept ans plus tard, en compagnie des abbés de Queylus, Galinier et d’Allet. Premier curé de Ville-Marie (1657-1667) et seigneur de l’Île de Montréal, il occupera aussi la fonction de supérieur du Séminaire des Sulpiciens en l’absence de l’abbé de Queylus (1661-1668) et 1674-1676), puis celle de chapelain de la congrégation de Notre-Dame (1659-1676) et de l’Hôtel-Dieu (1661-1684) et enfin celle de maître d’école, à partir de 1668. Il décède en France, après avoir quitté la colonie vers 1668. Proclamé en 1966.

Canton Sureau

Couvert par de très nombreux lacs et situé à proximité du réservoir Dozois, ce canton, proclamé en 1966, est traversé par la route menant de Mont-Laurier à Senneterre. Son territoire dont le relief varie entre 335 et 480 m d’altitude n’est habité qu’à Dorval-Lodge, un hameau blotti au fond de la baie Desmarais. Cette entité géographique doit son nom à Esther Sureau, dit Blondin (1809-1890), native de Terrebonne. Après un court séjour au couvent (1831-1833), elle devient institutrice à Vaudreuil, puis, en 1848, jette les bases d’une communautés entièrement vouée à l’éducation, connue plus tard sous le nom de Sœurs de Sainte-Anne. Elle prononce ses vœux religieux en 1850 et prend le nom de mètre Marie-Anne. Dès 1854, monseigneur Bourget, évêque de Montréal, décida de l’évincer, en raison du conflit qui l’opposait au chapelain de la communauté, l’abbé Louis-Adolphe Maréchal, futur vicaire général de Montréal, homme autoritaire, qui, selon elle, s’immisçait indûment dans l’administration de la communauté. Elle n’aura dirigé sa communauté que pendant quatre ans et vivra le reste de sa vie dans l’ombre, en accomplissant les tâches les plus humbles. Le nom apparaît sur carte officielle du Québec en 1956.

Canton Surimau

Situé à l’ouest de Malartic, en Abitibi, ce canton, proclamé en 1920, est arrosé par plusieurs ruisseaux, par la rivière Darlens, qui le coupe à l’angle nord-ouest, et surtout par la rivière Surimau qui le sillonne du nord au sud. Ses eaux appartiennent pour un tiers au réseau hydrographique de la rivière des Outaouais qui coule un peu plus loin au sud, et en dehors du canton. Variant peu, son relief ne dépasse pas 426 m d’altitude. Cette unité géographique inhabitée, traversée toutefois par une route provenant de Cadillac, honore la mémoire d’un capitaine au régiment de Berry, le sieur Surimau de Montgon, qui participa aux diverses campagnes de la guerre de Sept Ans. Nommé capitaine en 1746, il reçoit la croix de Saint-Louis en 1760.

Canton Bongard

Le nom de ce canton inhabité et situé à l’ouest du réservoir Gouin figure dans les rapports de 1921 et 1926 de la Commission de géographie du Canada, publié en 1927. Il trouve peut-être son explication dans l’hommage qu’un botaniste québécois a pu rendre au botaniste Gustav Heinrich Bongard (1786-1839), dont on trouve le nom dans la bibliographie de la première édition de la Flore laurentienne, publiée par le frère Marie-Victorin en 1935.

Canton Eddy

Le canton d’Eddy, de forme irrégulière et plus grand que la majorité des cantons, est baigné à l’ouest par la rivière Maganasipi et, au sud, par la rivière des Outaouais. Les lacs innombrables qui l’arrosent sont disséminés sur un terrain dont l’altitude varie de 152 à 518 m et qui est situé au sud-est de Témiscaming, à la frontière du Québec et de l’Ontario. Traversé par deux routes secondaires du nord au sud, il demeure inhabité, si l’on excepte les installations d’un moulin à scie près de l’embouchure de la Maganasipi. Cette unité territoriale, dénommée avec pertinence, rappelle le souvenir d’Ezra Butler Eddy (1827-1906), un Américain du Vermont qui s’est installé à Hull (Gatineau) en 1854. Ce fut un industriel très prospère, fabricant d’allumettes et de divers objets domestiques en bois, propriétaire de moulins de pâtes et papier ainsi que de plusieurs scieries. Député conservateur à l’Assemblée législative de la circonscription d’Ottawa (1871-1875), il a également servi sa municipalité comme échevin (1878-1888) et comme ,aire (1881-1885 et 1887-1888). Proclamé en 1908.

Canton Edwards

Ce canton inhabité et de forme irrégulière est limité à l’est par la rivière Maganasipi et longe au sud, près de Mattawa, en Ontario, la rivière des Outaouais qui, à cause de son étalement, porte le nom de Lac Holden. Des très nombreuses étendues d’eau qui l’arrosent, se distinguent, entre autres, les lacs Dixon à l’ouest, Smith au centre et Johnson nom loin de la frontière du Québec et de l’Ontario. Son terrain vallonné passe de 167 à 411 m, de la confluence des rivière Maganasipi et des Outaouais et des Outaouais en gagnat le nord. William Cameron Edwards (1844-1921) dont le nom identifie cette unité géographique a acquis de James McLaren (1910) la scierie qui avait été construite aux chutes Rideau en 1830. Edward, dont le père était venu au Canada au début du XIXe siècle, a fondé sa propre compagnie forestière en 1868. Il a représenté la région de Russell au parlement d’Ottawa, de 1887 à 1903, puis à siège au Sénat, de 1903 à 1921. Proclamé en 1908.

Canton d’Enjalran

Ce canton partiellement marécageux, localisée à mi-chemin entre La Sarre en Abitibi et la baie James, borde la frontière du Québec et de l’Ontario. Drainé par la rivière Turgeon et quelques autres tributaires dont les eaux rejoignent la rivière Harricana un peu plus au nord, son terrain, occupé par des lacs peu nombreux et d’assez grandes dimensions, varie entre 250 et 310 m d’altitude. Le nom qui identifie cette unité territoriale inhabitée, choisi en 1947, rappelle le souvenir du père jésuite Jean Enjalran (1639-1718) qui vint à Québec en 1676, après avoir enseigné quelques années à Toulouse. L’année suivante, il est affecté à la mission outaouaise (1677-1681) avec résidence à Saint-Ignace, juste au nord du lac Michigan. Durant son mandat comme supérieur (1681-1688), il est d’un grand secours aux Français en servant, soit d’ambassadeur auprès des Indiens, soit d’aumônier aux troupes que le gouverneur envoie contre les Iroquois. Avant de quitter définitivement la Nouvelle-France en 1702, il est amené à jouer un dernier rôle très important comme délégué chez les Outaouais en 1700, avec mission de les inciter à se rendre aux pourparlers de paix qui eurent lieu à Montréal l’année suivante.

Canton d’Esperey

Situé à environ 12 km au sud du chemin de fer menant de Senneterre à La Tuque, à mi-chemin entre les réservoirs Gouin et Dozois, le canton d’Esperey est relié au dernier réservoir par les rivières Chochocouane et Capitachouane, tandis que le rivière Kekek le joint au premier. Les lacs assez nombreux arrosent un terrain irrégulier dont le sommet s’élève à 609 m. Ce nom, choisi en 1918, à l’instar de ceux d’un groupe de cantons dénommés en l’honneur de chefs militaires ou de sites français importants relatifs à la Première Guerre mondiale, rappelle la mémoire du maréchal Louis Franchet d’Esperey (1856-1942). Son titre de gloire est d’avoir contraint la Bulgarie à cesser le combat à Thessalonique (ou Salonique) en Grèce, base des opérations de l’armée alliée d’Orient sur le front des Balkans, de 1915 à 1918.

Canton d’Estimauville

Situé dans la région parsemée de lacs et de rivières du Témiscamingue, à une soixantaine de kilomètres au sud de Val-d’Or, le canton d’Estimauville s’inscrit partiellement à l’extrémité ouest de la réserve faunique La Vérendrye. Ses lacs aux contours variés et nets s’étirent de part et d’autre de la rivière à l’Épinette qui coule sur un terrain assez uni, à environ 335 m d’altitude. Lacs et rivières appartiennent au réseau hydrographique de la rivière des Outaouais. Robert d’Ailleboust d’Estimauville (1827-1895), dont le patronyme a été retenu en 1955, était un éminent juriste qui, sous le nom de Robert Desty, a publié aux États-Unis une série d’ouvrages de jurisprudence entre 1869 et 1888. Né à Québec, il émigra en bas âge avec sa mère aux États-Unis, étudia le droit à New York, devint instituteur en Pennsylvanie, participa à la guerre du Mexique, suivit les caravanes en Californie (1849),où il se fit admettre au barreau, et remplit les fonctions de procureur de district ; puis il exerça sa profession à San Francisco et, en 1888, alla s’établir à Rochester, État de New York, où il mourut.

Cantons de Boisclerc

Proclamé en 1895, ce canton est situé à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Témiscaming. De forme irrégulière, son format donne sur la rivière des Outaouais, vis-à-vis de Mattawa, en Ontario. Il a été nommé en mémoire de Jean-Eustache Lanouillier de Boisclerc (1689 ou 1694-1750) arrivé en Nouvelle-France en 1712. Il fut d’abord contrôleur de la Marine (1719), puis grand voyer, de 1731 jusqu’à sa mort. C’est à ce dernier titre qu’il fut chargé, en 1734, d’aller examiner une mine de plomb découverte près du portage des Chats sur la rivière des Outaouais.

Canton de Blondeau

Nom d’un canton inhabité et partiellement marécageux situé à l’est de Ville-Marie au Témiscamingue. Ainsi désigné en 1926, cette entité rappelle un voyageur, considéré comme le premier explorateur du Témiscamingue, vers 1660. Proclamé en 1936.

Canton de Booth

Ce canton inhabité du Témiscamingue , proclamé en 1908, limité au nord par la rivière Kipawa et le lac Grindstone, rappelle le souvenir de John Rudolphus Booth (1826-1925), l’entrepreneur forestier le plus prospère que la vallée de l’Outaouais ait jamais connu. Né à Waterloo, comté de Shefford au Québec, il était au service du chemin de fer Central Vermont quand il arriva à Hull en 1852, âgé de 26 ans. Aristocrate, travailleur infatigable, il a fondé une entreprise considérable pour l’époque et a laissé un important héritage à sa mort survenue en 1925, alors qu’était âgé de 98 ans.

Canton de Sébille (Cantons de l’Abitibi-Témiscamingue)

Ce canton s’étend à environ 30 km au nord de la rivière des Outaouais et à 50 km à l’est-sud-est de la ville de Témiscaming. Baigné par le lac Bleu qui occupe une grande superficie, il est arrosé par la rivière du même nom et par la rivière des Jardins. Son relief ponctué parfois de petites collines varie entre 335 et 430 m d’altitude. Jean Sébille (165301706), marchand, était le beau-frère du riche négociant François Hazeur qui habitait place Royale à Québec. En 1679, il a été nommé intendant pour la Compagnie du Nord au poste établi au lac Témiscamingue dès 1679. Comme plusieurs autres notables, Sébille a été inhumé dans la crypte de la basilique de Québec. Depuis 1945, son nom est associé à ce canton.

Canton de Senezergues

C’est à environ 50 km au nord-est de la ville de Témiscaming que prend place ce canton qui appartient au réseau hydrographique de la rivière des Outaouais. Il est principalement arrosé par la rivière Kipawa, le ruisseau Sairs et par une partie du lac Kikwissi. Peu accidenté, son relief varie approximativement entre 340 et 410 m d’altitude. Le nom qui identifie ce territoire inhabité, depuis 1945, est celui d’Étienne-Guillaume de Senezergues de La Rodde (1709-1759), qui arriva à Québec au mois de mai 1756 avec l’un des deux bataillons du régiment de la Sarre, comme lieutenant-colonel. Après avoir participé à la victoire de Carillon (Ticonderoga) en 1758, sous les ordres du colonel Bourlamaque et du maréchal de Lévis, il devint brigadier en février 1759 et commandant en second de Montcalm, après Lévis, au mois d’août suivant. Le 13 septembre 1759, il fut blessé mortellement lors de la bataille des Plaines d’Abraham et est mort le lendemain. Une commune du Cantal, en Auvergne, porte le nom de Sénezergues.

Canton de Bourgmont

On a choisi ce nom pour identifier un canton situé entre Bourgmont et le hameau de Monet, à la hauteur de la voie ferrée menant de La Tuque à Senneterre. Étienne de Veniard de Bourgmond – on écrivait aussi Bourgmont -, né en Normandie vers 1675, officier et coureur de bois, est surtout célèbre pour avoir exploré le Missouri (1714-1718) et érigé le fort Orléans, à 450 kilomètres de l’embouchure du fleuve en 1723. Il fut décoré de la croix de Saint-Louis, peu de temps après son expédition, et anobli en 1725. Il est mort en France, on ignore à quel endroit et à quel moment précis. Ce nom est attesté, sous la forme Bourmont, dans « Noms géographiques de la province de Québec » en 1921, et sa graphie actuelle a été fixée en 1951.

Canton de Bousquet

Le canton inhabité de Bousquet est situé entre Rouyn-Noranda et Cadillac, en Abitibi. Il a été nommé en l’honneur de Joseph Bousquet dit Larose, capitaine du régiment de Guyenne de l’armée de Montcalm, natif de Saint-Esprit, diocèse de Toulouse. On connaît peu de choses sur lui. Arrosé par le lac et la rivière de même nom, cette division géographique fait partie, avec les cantons voisins de Joannès et de Vaudray d’un territoire forestier qui fut exploité de la fin des années 1920 par la compagnie internationale de papier. Proclamé en 1916.

Canton de Brassier

Ce canton inhabité et inculte, arrosé par de nombreux lacs et couvert de forêts, est situé à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Senneterre en Abitibi. Le nom qui l’identifie est celui de Jacques Brassier, compagnon de Dollard Des Ormeaux, mot au Long-Sault, sur l’Outaouais, en mai 1660, à l’âge de 25 ans. Le nom de Jacques Brassier paraît sur la liste des engagés de 1653. Proclamé en 1916.

Canton de Brécourt

Ce nom, relevé dans « Noms géographiques de la province de Québec en 1921, appartient à l’un des huit cantons formant un quadrilatère étroit et allongé du nord au sud et situés à l’ouest du réservoir Gouin. La rivière Mégiscane coule au bas de ce canton inhabité, parsemé de lacs et couvert de forêts. Cette dénomination évoque le sieur Bécourt dont le patronyme a été modifié, par erreur, en Brécourt, à une époque inconnue. Commandant d’une compagnie au régiment de la Reine, il fit sauter le fort de Carillon, conformément aux ordres qu’il avait reçus.

Voir aussi :

lac du nord
Lacs du nord. Photographie : Histoire-du-Québec.ca.

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