Canton d’Oléron, caractéristiques, origine du nom, histoire
Le canton d’Oléron, proclamé en 1965, est arrosé par la rivière Coulonge. Il tire sa dénomination de l’île d’Oléron, située à l’embouchure de la Charente, département de la Charente-Maritime. Historiquement, Oléron française appartient à la Saintonge.
Ce canton fait partie de la région administrative de L’Outaouais et s’étend sur le territoire de la Municipalité régionale de comté de Pontiac.
Les îles ont tendance à devenir des presqu’îles quand les hommes les soudent au rivage avec des points. Ainsi, le département de la Charente-Maritime a « perdu », ces dernières décennies, deux îles de cette façon : l’île de Ré, en face de La Rochelle et l’île d’Oléron, deux fois plus grande, aux embouchures de la Seudre et d la Charente. Les détroits qui séparent l’Île d’Oléron du continent et de l’Île de Ré sont nommés respectivement Pertius de Maumusson et Pertuis d’Antioche. Après la Corse, l’Île d’Oléron est la plus grande île française : 30 km en longueur, 11 km en largeur. Les côtes y sont variées, passant des falaises aux dunes, avec des plages attirantes. Des ports de pêche comme La Cotinière y sont très actifs, satisfaisant ainsi la demande croissante des estivants. Le sel n’est plus la production dominante, mais les parcs à huîtres se sont multipliés, surtout autour du Château-d’Oléron, la ville principale de l’île.
L’agriculture demeure avec ses vignes et ses primeurs (influence microclimatique), et le mimosa y est célèbre par sa précocité, équivalente à celle de la Côte d’Azur. Il y a longtemps que les hommes habitent l’île ; il y ont même laissé des traces préhistoriques. Son nom est d’ailleurs d’origine prégauloise et fait allusion à la forme courbée. Au XVIe siècle, parallèlement à La Rochelle, qui en était propriétaire, et à la région des marais proches et des rives de la Seudre, l’île était un des grands foyers du protestantisme en France. Au XVIIe siècle, alors qu’elle faisait partie de la province de la Saintonge, au sud de l’Aunis, l’Île d’Oléron a fourni un lot important d’émigrants à la Nouvelle-France, et beaucoup de familles souches québécoises ont une origine oléronaise. En fait, traditionnellement terre d’immigration, Oléron fournissait, surtout à La Rochelle, des hommes de métier, des pilotes et assez souvent des engagés dont quelques-uns vinrent en Amérique. Ils étaient originaires de Saint-Denis, Saint-Pierre, Le Château et Chéré.
Au Québec, c’est en 1955 que le nom d’Oléron fut donné à un canton de la région de l’Outaouais. Ce dernier est situé entre la rivière des Outaouais et la réserve faunique La Vérendrye. La rivière Coulonge, tout en méandres, le traverse du nord au sud. On y trouve un lac à l’Argent, et la montagne du Porc-Épic domine le territoire. Le canton d’Oléron a des voisins significatifs : au nord, le canton de La Rochelle et, au sud, le canton de Rochefort, ce qui est une réplique de la situation des villes françaises du même nom établies sur le continent vis-à-vis de l’Île d’Oléron. Sur le plan odonymique, une voie de communication de Charesbourg porte le nom d’Oléron. Plusieurs noms d’anciennes provinces et autres lieux de France désignent des cantons du Pontiac regroupés d’une façon systémique : Oléron, Dauphiné, Gascogne, Rochefort, Marché, Périgod, Auvergne, Provence, Saint-Malo.
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