Le Canada, second foyer des réfugiés
Foyer des réfugiés : Ottawa, 17 juillet 1941. – Il y a un an, le premier groupe des enfants réfugiés de Grande-Bretagne acceptés par le Canada était en haute mer. Aujourd’hui, tous sont en sécurité ici et jouissent des plaisirs des vacances.
En réalité, il y a eu plus d’offres pour ces enfants que de sujets à placer. Camper dans les bois du nord est le rêve des petits anglais et les 1532 qui y sont font la joie des enfants de la famille qui les a accueillis.
Plusieurs réfugiés sont dans les camps d’été des Boy Scouts, des Guides et des Y.M.C .A. et Y.W.C.A.. Une invitation est venue du Camp Maple Leaf dans les Montagnes Blanches d’accueillir de 40 à 50 enfants pour juillet et août, sans frais, mais elle s’adressait aux enfants qui viendraient au Canada sous l’égide du gouvernement.
Leur parler !
Les difficultés grandirent pour Mme Snow quand survint l’exode vers les camps, car les parents voulaient parler par radio à leurs enfants et on ne pouvait pas toujours les localiser facilement dans les bois et au bord des lacs.
Les aînés se sont mis, pour la plupart, à travailler pour l’été, afin d’alléger un peu le fardeau de leurs parents d’adoption. Du travail leur a été procuré, mais un grand nombre se sont débrouillés tout seuls.
Il n’est pas arrivé d’autres réfugiés depuis l’an passé, en vertu du plan d’évacuation, ajournée à cause de la situation maritime et des dangers de la traversée, toutefois, le plan reste prêt à entrer en action au moindre signal.
« Les parents d’outre-mer qui ont des enfants réfugiés au Canada sont si heureux d’apprendre qu’ils ont gagné jusqu’à vingt livres et de voir par les photographies qu’ils sont bien portants et joyeux que les autres mamans veulent aussi envoyer leurs enfants au pays », dit Mme Snow.
La liste des inscrits pour la traversée est fort longue et même ceux qui peuvent payer leur passage et se rendre chez des amis se chiffrent à plus de 10.000.
17 juillet 1941. La Presse.
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