Calomniateurs en Nouvelle-France

La justice en Nouvelle-France : La punition des calomniateurs

Justice en Nouvelle-France : Un acte de notaire nous apprend comment on punissait les calomniateurs en Nouvelle-France.

«Au cours de l’été 1727, Marie-Thérèse Ouimet, femme de Simon Chamberland et habitante de Sainte-Foy, s’étant fait voler une somme de cinq livres, soupçonna une de ses voisines, Marie-Madeleine Roullois, d’être la coupable.

La femme Chamberland n’avait aucune preuve contre la fille Roiillois. Elles avaient eu des prises de bec dans le passé, et la mégère en profita pour se venger. Elle fit le tour de la paroisse pour faire connaître le vol et insinuer en même temps que Marie-Madeleine Roullois était la coupable. Elle tenait nombre de propos infamants contre la fille Roullois et sa famille.

La victime de cette accusation se plaignit à l’intendant Dupuy. Celui-ci condamna la femme Chamberland à vingt livres d’amende applicable à la fabrique de Sainte-Foy. Et comme il fallait rétablir dans la paroisse la bonne renommée de Marie-Madeleine Roullois, il ordonna que la femme Chamberland lui donnerait un acte notarié dans lequel elle la reconnaîtrait comme fille de bien et d’honneur, non tachée des injures et reproches qu’elle avait répandus contre son honneur et sa famille.

De plus, M. Dupuy ordonna que son jugement et l’acte de rétractation de la femme Chamberland seraient publiés et affichés à la porte de l’église paroissiale de Sainte-Foy, à l’issue de la grand’messe du dimanche. La leçon était dure et la femme Chamberland, nous n’en avons aucun doute, dut retenir sa langue pendant plusieurs mois.»

(Justice en Nouvelle-France. D’après Pierre-Georges Roy).

Voir aussi :

Calomniateurs justice en Nouvelle-France
Scènes de vie. Photographie de Histoire-du-Quebec.ca.

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