Les grosses bordées de neige au Québec

Les grosses bordées de neige au Québec

Les pattes d’ours

Bordées de neige : Comme la neige est à l’ordre du jour, disons un mot sur les grosses bordées du bon vieux temps.

Tous les vieillards avec lesquels nous avons eu des entrevues, ce matin, s’accordent à dire que la plus grand tempête de neige qui ait visité le Canada, à leur connaissance, a eu lieu du premier au quatre janvier 1827.

Pendant ces journées il est tombé de 3 ½ pieds à 4 pieds de neige dans les rues de Montréal où les bancs de neige s’élevaient à une hauteur de 10 à 12 pieds.

Les chemins de campagne restèrent impraticables pendant cinq ou six jours.

Les cultivateurs ont vu la neige s’amonceler jusqu’au toit de leurs maisons. Pour se rendre à leurs granges et à leurs écuries ils déblayaient une voie très étroite, de la largeur d’une personne tout au plus. Ils faisaient sortir leurs bêtes à cornes et leurs chevaux qui élargissaient les passages.

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Lorsqu’un homme était obligé de se rendre à une distance considérable il montait sur ses « pattes d’ours ». Les pattes d’ours étaient des raquettes en cèdre ou en pin d’un pied et demie de large et de deux pieds de long. Ces raquettes grossières s’adaptaient au pied comme des patins au moyen de courroies. Pour aller au sucre, l’habitant marchait toujours en pattes d’ours.

L’histoire enregistre une autre « bordée de neige » qui tomba le 28 et le 29 octobre 1844. Cette fois, la neige couvrait la terre à une hauteur de 2 ½ pieds à 3 pieds. Le service des postillons s’interrompait pour cinq ou six jours après chacune de ces tempêtes.

À Montréal, le courrier de Québec fut en retard de huit jours.

Bordées de neige, skieurs au Mont-Royal
Bordées de neige. Les skieurs au Mont-Royal, carte postale ancienne.

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