Biographie de Marie de l’Incarnation (Marie Guyart)
Les femmes venues en 1617 avaient eu des enfants. Il fallait les éduquer, de même que les petites sauvagesses. On avait donc besoin d’éducatrices à Québec. Il fallait des religieuses, aussi des hospitalières : un couvent, un hôpital.
On était en 1639, Marie Guyart, vous la connaissez mieux probablement sous le nom de Marie de l’Incarnation, fondatrice des Ursulines de Québec, entendit l’appel du Canada. Elle avait lu les « Relations des Jésuites » et une grande dame lui demandait d’y venir avec elle. Cette dernière prête à fournir l’argent avait nom : Madeleine de la Peltrie.
Marie de l’Incarnation, c’était aussi Madame Claude Martin, veuve en 1621, qui dix ans plus tard, avait délaissé son fils pour entrer en religion. On disait qu’elle n avait pas de cœur et elle écrivait à son petit Claude : « Sachez qu’en me séparant de vous, je me suis fait mourir toute vive ». Il y a eu des appels qui sont plus forts, plus déchirants que ceux de l’amour maternel. Pourtant elle avait hésite 10 ans avant de le laisser et ne le laissera jamais complètement puisqu’elle entretiendra avec lui une correspondance suivie, tout au long de son séjour à Québec; de 1639 a 1672.
Avec Madame de la Peltrie, quelques Hospitalières et de autres Ursulines, elle lit une traversée très pénible. Des religieuses sur l’océan à cette époque un couvent naviguant. On dut bien négliger parfois la lecture, ou quelques prières!
Arrivées à Tadoussac, elles firent le reste du trajet en barque découverte, une barque sale ou le seul abri sentait tellement le poisson qu’il ne fallait pas y songer. Elles attrapèrent la pluie. Vous les voyez: le voile trempe, la figure barbouillée. et tout le peuple de Québec qui les attendait avec le gouverneur et le supérieur des Jésuites. Alors, « pour se refaire une beauté », on décida d’arrêter à l’Île d’Orléans, afin d’avoir à l’arrivée, l’air digne
et fière qui convenait au premières Institutrices de Québec.
Début de l’éducation des petites canadiennes et sauvagesses
Marie de l’Incarnation apprit très vite la langue des sauvages. C’est elle qui forma les futures mamans canadiennes qui bien souvent n’avaient, qu’un an pour apprendre à écrire, à jeter les prières, les mœurs chrétiennes, et tout ce que doit savoir une jeune fille ». Elle y employa tout son temps, en réservant une partie pour les sauvagesses sales et nues qui, après qu’on s’était évertuée à leur faire apprendre la révérence, pouvaient tout aussi bien décider de retourner à leur saleté et à leur bois.
Marie de l’Incarnation écrivait, servait à table, balayait les planchers, réglait la constitution, éduquait les jeunes filles, cuisait le pain. Marie de l’Incarnation voyait en 1650 le feu détruire toute son œuvre, en 1670, l’eau geler complétement dans les tuyaux, en 1655, s’élever une dispute au sujet de ses terrains et elle écrit fort justement « nous avons eu le loisir d’oublier les douceurs et les délices de l’ancienne France ». À son fils, à sa nièce, à sa sœur, elle trouve le temps d’écrire de grandes missives. Elle dit à Claude comment recevoir des visiteurs de sa part. Claude, qui est entré en religion, lui envoie comme cadeau des reliques et des méditations. Un jeune homme de Québec va en Nouvelle-France. Marie lève pour lui son voile afin qu’il puisse dire à son fis qu’il a vu sa mère en face. C’était bien une femme délicate et une maman attentive.
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