Biographie d’Hélène de Boullé

Biographie d’Hélène de Boullé (de Champlain), épouse de Samuel de Champlain

En 1620, grand émoi dans la colonie, la femme du gouverneur arrive, la femme de Samuel de Champlain. Il l’a épousée à 12 ans. Elle était la fille de Nicolas Boullé. secrétaire de la Chambre du Roi. Champlain avait 40 ans à l’époque. On chuchotait, que c’était un mariage d’affaires poussé par Monsieur De Monts. Il eut lieu en 1610, et Hélène vint ici en 1620 a 1 âge de 22 ans.

« Élégante, enjouée, elle ensoleilla la petite colonie dit Mgr Tessier. Ce qu’elle dut s’ennuyer durant ces quatre ans qu’elle passa ici. Une jeune femme élevée a Paris! Pourtant elle s’occupait, en catéchisant les sauvages, et en apprenant la langue. On raconte que dans ses courses à travers la forêt, elle portait à sa ceinture un petit miroir et que les sauvages s’y voyant, disaient « Une femme aussi jolie qui guérit nos maladies et qui nous aime jusqu’à porter notre image près de son cœur doit être plus qu’une créature humaine.

« Pourtant. Hélène ne resta pas. Champlain ne le voulait-il pas? Avait-elle peur des Iroquois? Trouvait-elle le jeu trop dur? Elle reprit, le bateau et le 7 mars 1645 entrait au Monastère des Ursulines, a Paris.

On sait peu de choses d’elle ; un rayon de soleil sur la colonie et une femme fragile, non bâtie pour une telle existence.

Biographie officielle

Hélène Boullé (ou Hélène de Champlain après son mariage) née en 1598 à Paris et décédée le 20 décembre 1654 à Meaux (France), est fondatrice des Ursulines de Meaux.

Son père, Nicolas Boullé, est un membre important de la bourgeoisie parisienne1et occupe différents postes au sein de l’administration royale dont celui de secrétaire du roi. Il se marie avec Marguerite Alix dans la tradition du protestantisme calviniste. De cette union naissent quatre enfants dont Hélène Boullé en 1598 à Paris1.

Mariée à l’âge de 12 ans à l’explorateur Samuel de Champlain, elle accompagne son mari en Nouvelle-France en 1620. Dans le cadre de cette visite, Champlain baptise l’île au sud-est de l’actuelle île de Montréal Sainte-Hélène en l’honneur de son épouse. L’explorateur étant très souvent retenu par ses devoirs de commandant, elle trouve satisfaction à côtoyer les autochtones. Se prenant d’intérêt pour ces derniers, elle étudie la langue algonquine de la vallée du Saint-Laurent de manière suffisante pour enseigner le catéchisme aux enfants amérindiens. La jeune femme n’étant restée à Québec que quatre ans (1620-1624), les historiens pensent qu’elle ne devait pas partager le même engouement que son mari pour la colonie. Les conditions matérielles difficiles pourraient expliquer son départ.

Insatisfaite des conditions de vie dans la colonie, elle retourne en France en 1624 et se consacre à la défense des intérêts de son époux.

À la mort de l’explorateur en 1635, elle fait face à de difficiles problèmes de succession concernant les biens de son mari.

En 1645, rejoignant les religieuses ursulines , elle prend le nom de religion: sœur Hélène de Saint-Augustin’. Entrée au couvent des Ursulines de Paris, elle quitte l’établissement quelques années plus tard pour aller fonder un autre couvent à Meaux. Elle meurt le 20 décembre 1654.

Hommages à Hélène de Boullé

L’île Sainte-Hélène est nommée par Samuel de Champlain en l’honneur de sa femme lors de son voyage dans la colonie en 1610.

Plusieurs toponymes gardent vivante sa mémoire au Québec, notamment le pavillon Hélène-de-Champlain du parc Jean-Drapeau, une dizaine de rues, une place, une école à Montréal, deux lacs et un parc.

Hélène de Boullé
Hélène de Champlain enseigne aux enfants. Peinture par Adam Sherriff Scott (1887-1980). Image libre de droit.

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