Marguerite Bourgeoys, le première enseignante au Québec et fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame
Marguerite Bourgeoys (1620-1700) est l’une des figures les plus influentes de l’histoire de la Nouvelle-France, reconnue comme la première enseignante du Québec et fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame, un ordre religieux consacré à l’éducation.
Jeunesse en France
Marguerite Bourgeoys est née le 17 avril 1620 à Troyes, en Champagne, dans une famille nombreuse et religieuse. À l’âge de 20 ans, elle vit une profonde expérience spirituelle qui la pousse à se dédier à Dieu. Elle tente d’entrer chez les Carmélites et les Clarisses, mais n’est pas acceptée. Elle s’engage alors dans la Confrérie de Notre-Dame, un groupe laïque dédié à l’éducation des filles pauvres.
Arrivée en Nouvelle-France
En 1653, Marguerite Bourgeoys est invitée à s’établir en Nouvelle-France par le gouverneur Paul de Chomedey de Maisonneuve, qui avait besoin d’une éducatrice pour les jeunes filles de la colonie naissante de Ville-Marie (aujourd’hui Montréal). Elle accepte l’invitation et arrive à Ville-Marie en septembre 1653. Dès son arrivée, elle se consacre à la fondation d’écoles et à la transmission des valeurs chrétiennes aux enfants et aux jeunes filles, tant autochtones que colons.
Fondation de la Congrégation de Notre-Dame
Marguerite Bourgeoys établit sa première école en 1658, dans une petite maison en bois, où elle enseigne les rudiments de la lecture, de l’écriture et du calcul, ainsi que des travaux manuels et des enseignements religieux. En 1676, elle fonde la Congrégation de Notre-Dame, une communauté religieuse non cloîtrée (ce qui était exceptionnel pour l’époque) consacrée à l’éducation des filles. Cette communauté se consacre également au service des pauvres et des malades.
La Congrégation de Notre-Dame attire rapidement de nouvelles recrues, et les sœurs commencent à fonder des écoles dans plusieurs villages environnants, jusqu’à Québec et à l’Île d’Orléans. Elles enseignent aux filles d’origine européenne, mais aussi aux jeunes filles autochtones, contribuant ainsi à la formation de générations de jeunes femmes en Nouvelle-France.
L’Héritage de Marguerite Bourgeoys
Marguerite Bourgeoys consacre toute sa vie à l’éducation et au service de la communauté. Elle meurt le 12 janvier 1700 à Ville-Marie, laissant derrière elle une communauté florissante. La Congrégation de Notre-Dame continue de jouer un rôle important dans l’éducation au Canada et à l’étranger.
Le pape Pie XII la béatifie en 1950. En 1982, le pape Jean-Paul II la canonise. Elle devient ainsi la première sainte canadienne. On la célèbre aujourd’hui comme une pionnière de l’éducation. En effet, elle est une figure fondatrice de la Nouvelle-France, ayant contribué de manière significative au développement social et spirituel de la colonie.
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