Municipalité Les Bergeronnes dans la Côte-Nord
Les Bergeronnes est une petite municipalité touristique qui se trouve dans la Municipalité régionale de comté de La Haute-Côte-Nord, la région administrative de la Côte-Nord. Il n’y a pas plus de 650 Bergeronnaises et Bergeronnais dans cette municipalité qui occupe pourtant un territoire de 292 kilomètres carrés.
C’est Samuel de Champlain qui a nommé ces lieux Les Bergeronnes, plutôt les rivières Petites Bergeronnes et Grandes Bergeronnes, en raison des bergeronnettes, de petits oiseaux que Champlain y avait remarqués. La rivière des Petites Bergeronnes est entourée d’une vallée et d’une plaine fertile. À son tour, celle des Grandes Bergeronnes est peu profonde. Elle se sépare en deux bras tout près de l’embouchure.
Avant 1842, il n’y habitait presque personne, alors que sous le régime du Domaine du Roi qui existait à l’époque de la Nouvelle-France, le peuplement des terres dans le domaine était interdit à l’exception des autochtones. En 1842, le gouvernement abolit ce régime. Par la suite, dès 1843, M. Simard, un homme d’affaires originaire de La Malbaie, fait construire une scierie qu’il revend à son beau-fils quelques années plus tard. Vers 1850, le financier M. Charles Pentland, construit une autre scierie sur le plateau dominant les Grandes Bergeronnes, ainsi qu’une chapelle (on le la terminera pas par manque de ressources). Cependant, la population augmente, les scieries fonctionnent et des colons s’installent le long des rives de la rivière des Grandes Bergeronnes dans les années 1880.
À côté, à Bon-Désir, un site reconnu de chasse aux loups-marins, se développe un autre centre de colonisation et quelques fermes sont créées dans l’arrière-pays.
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Le village des Bergeronnes invite un curé en 1889 et il fait rénover la chapelle.
En 1929, les autorités divisent la municipalité en Canton Bergeronnes et en Bergeronnes Village. Pourtant dans les années 30, en pleine crise économique, le travail forestier ralentit. Alors plusieurs jeunes quittent les lieux pour s’établir plus au nord. Notamment, à Sainte-Thérèse-de-Colombier et à Manicouagan, où le gouvernement offre des terres gratuites.
C’est vers les dernières décennies du XXe siècle que le tourisme entre dans l’économie villageoise. Ainsi Les Bergeronnes a été un des premiers à se lancer dans le service d’excursions d’observation des baleines.
À Les Bergeronnes, on peut effectuer des croisières aux baleines, pratiquer le kayak de mer et la plongée sous-marine, de plus, hormis ses ressources fauniques et marines, on peut visiter des sites archéologiques patrimoniaux dans une atmosphère apaisante.
On offre aux visiteurs un Festival de la baleine bleue, la randonnée pédestre et à vélo, les safaris aux castors et aux ours. Aussi la cueillette de petits fruits sauvages et d’autres activités.
Canton de Bergeronnes
Proclamé en 1874, le canton de Bergeronnes, de forme irrégulière, donne sur le fleuve Saint-Laurent, entre le canton de Tadoussac, au sud-ouest, et celui d’Escoumins, au nord-est. Le plateau laurentien, où il se déploie, s’élève à 343 m d’altitude dans sa partie nord. Marécageux à l’est, plusieurs petits lacs le baignent. Ces plans d’eau environnent les grands lacs Paradis et des Sables, sources de la rivière des Petites Bergeronnes. Outre le hameau de Bon-Désir, on trouve, sur la route principale, la municipalité du village de Grandes-Bergeronnes à l’embouchure de la rivière de même nom.