Beaumont

Municipalité de Beaumont

La municipalité de Beaumont s’étend sur plus de quarante cinq kilomètres carrés et regroupe quelque deux mille trois cents Beaumontoises et Beaumontois. Beaumont est situé dans la région administrative de Chaudière-Appalaches et fait partie de la Municipalité régionale de comté de Bellechasse.

Beaumont fut fondé en 1672, quand l’intendant Jean Talon octroya à Charles Couillard la seigneurie de Beaumont et à François Bissot, celle de Vincennes.

Des rives du Saint Laurent jusqu’aux Appalaches, la municipalité se distingue par ses espaces verts, parmi les plus remarquables au Québec. En effet, Beaumont reflète bien le mode de vie d’autrefois sur la Côte-de-Bellechasse. Jusqu’à nos jours, les bâtiments historiques religieux, résidentiels et agricoles y sont présents en grand nombre et bien conservés.

Beaumont, avec ses maisons à l’architecture d’inspiration française, normande en particulier, son église Saint-Étienne, érigée en 1733, son moulin de 1821, ses chapelles de procession, est témoin de l’époque seigneuriale et du riche passé de la région.

Fait remarquable, c’est sur la porte de l’église Saint-Étienne que fut affichée la proclamation de Wolfe décrétant la chute de Québec.

De nos jours, le territoire est urbanisé presque en sa totalité, toutefois, le vieux Beaumont conserve son charme.

Beaumont, note historique

Le 3 novembre 1672, l’intendant de la Nouvelle-France Jean Talon concédait à Charles Couillard des Islets, ex-officier du régiment de Carignan, les terres sises sur la rive méridionale du fleuve Saint-Laurent entre la seigneurie de Vincennes, à l’ouest, et celle de La Durantaye, à l’est. Débutait ainsi l’histoire de Beaumont, nom qui désigna d’abord une seigneurie puis, avec la colonisation et l’exploitation des ressources du territoire, un village, devenu, en 1845, la municipalité de la paroisse de Saint-Étienne-de-beaumont et, en 1998, la municipalité de Beaumont.

Le toponyme Beaumont honore le premier concessionnaire des lieux, Charles Couillard, né à Québec le 10 mai 1647. Son père, Guillaume, et sa mère, Marie-Guillemette Hébert, fille de Louis Héberet, premier Européen à s’établir définitivement au Canada, font partie des pionniers qui commencèrent à peupler la colonie. Quelques années après son anoblissement (1668), il acquit la seigneurie qui fit de lui Charles Couillard de Beaumont.

L’origine exacte du titre de noblesse Beaumont demeure incertaine puisque l’incendie important qui dévasta la Basse-Ville de Québec à cette époque a détruit l’acte notarié original. Toutefois, une hypothèse voudrait que Charles Couillard ait donné le nom de Beaumont à sa seigneurie en souvenir de l’un de ses compagnons d’armes.

Nicolas de Haucourt, écuyer, sieur de Beaumont, allié à la maison des Pasquier, en France. Le premier seigneur de Beaumont s’occupa de son domaine jusqu’à sa mort, survenue au manoir de Beaumont vit débarquer, dans la nuit du 29 juin 1759, les troupes britanniques qui allaient bombarder Québec à partir de la rive sud du fleuve. Plus tard dans la journée, le brigadier-général Robert Monckton fit afficher sur la porte de l’église une proclamation du général Wolfe annonçant la chute prochaine de la Nouvelle-France et menaçant la population de représailles si elle résistait. L’histoire lui donna raison.

Plus récemment, dans les années 1940, c’est à Beaumont que s’instaura, avec succès, un mouvement de sauvegarde du patrimoine architectural de la région. Grâce aux efforts déployés, les Beaumontois et les touristes peuvent aujourd’hui admirer plusieurs bâtiments restaurés, dont l’église, datant du XVIIIe siècle, et un moulin du début du XIXe siècle. S’il n’existe qu’une seule municipalité appelée Beaumont au Québec, située à l’est de la ville de Lévis, on trouve, en France, 63 communes et hameaux qui s’identifient par ce nom.

(Source : La France et le Québec, les noms de lieux en partage).

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Moulin de Beaumont. Photo : Site Internet de Beaumont.

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