Beaulac-Garthby

Municipalité de Beaulac-Garthby

Beaulac-Garthby fait partie de la municipalité régionale de comté des Appalaches, dans la région administrative de Chaudière-Appalaches.

Beaulac-Garthby s’étend sur une superficie de plus de 76 kilomètres carrés et regroupe une population d’environ mille Beaugarthoises et Beaugarthois. Durant la saison estivale, toutefois, la population fait plus que doubler. Ainsi de nombreux Québécois qui ont leur résidence principale dans les centres urbains viennent résider à Beaulac-Garthby durant les fins de semaine et pendant leurs vacances.

L’histoire de la municipalité débute dans les années 1840, quand le gouvernement et le clergé encourageaient la colonisation des terres des Eastern Townships (Cantons-de-l’Est). Les premiers colons arrivés à Garthby s’installaient donc sur les lots qui leur semblaient les plus intéressants sans plus de cérémonie. Toutefois, pour acquérir des droits de propriété, ces paysans devaient s’engager à effectuer des travaux de défrichement et y construire une habitation. La nouvelle communauté réussit à s’implanter si bien qu’à l’été 1849, on y érige une première chapelle. Le premier curé de la paroisse Saint-Olivier de Garthby, l’abbé François Bégin, débarque en octobre 1851.

En 1855, François-Xavier Groleau, installe un moulin à farine sur la berge de la rivière Coulombe. On peut encore y voir les ruines d’un muret de pierres cordées qui pourrait avoir appartenu à cette construction.

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La municipalité du Canton de Beaulac se constitue en 1896. Mais le 1 juillet 1899, le feu d’énormes proportions rase une centaine de bâtisses, dont 43 maisons, les magasins, les hôtels et la gare. Près du trois quart du village ont été réduits en cendre et une cinquantaine de familles jetées sur le pavé.

C’est l’exploitation forestière qui a pratiquement donné naissance à la municipalité. Vers la fin du XIXe siècle, époque d’essor de la pâte à papier journal, on y pratique la drave sur les rivières locales. De nombreux moulins à scie y ont fait la transformation des produits de la forêt.

Le 15 mars 2000, les municipalités du canton de Garthby et de Beaulac se regroupent pour constituer la nouvelle municipalité de Beaulac-Garthby.

Aujourd’hui, une grande partie du territoire est utilisée à la production agricole orientée vers la production laitière. Les propriétaires exploitent encore la forêt par l’abattage mais aussi par la mise en marché de produits de l’érable.

Des activités cynégétiques, halieutique et de villégiature se retrouvent également à Beaulac-Garthby. Grosso modo, le tourisme est essentiel à Beaulac-Garthby. Pendant la saison estivale, la population est pratiquement doublée par l’arrivée des propriétaires riverains qui ont leur résidence permanente dans les grandes villes.  Ils viennent profiter de l’air frais, de la tranquillité et des paysages à couper le souffle que l’on retrouve aux abords du lac Aylmer.

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Un parcours historique dans le parc Bellerive résume les événements marquants de l’histoire locale. Pour les amateurs de vélo, Le Tour cycliste du lac Aylmer est tenu en août. C’est une randonnée familiale qui attire de nombreux visiteurs. De plus, pour les amateurs de musique l’activité Les Concerts sous les arbres, concerts de musique populaire, se tiennent au bord de l’eau, dans un décor champêtre. En hiver, le ski de fond, la motoneige, le patin, la raquette, le VTT et la pêche blanche sont pratiquées.

Le village de Beaulac-Garthby est érigé sur les rives de la Baie Ward, élargissement du lac Aylmer qui est sans contredit l’attrait touristique le plus important de la municipalité. Le lac Aylmer jouit d’une bonne réputation pour la pêche sportive à la perchaude, au doré jaune, au brochet. Le lac est d’ailleurs un endroit magnifique pour la pratique du canot, du kayak, de la navigation de plaisance, de la voile, de la planche à voile, du ski nautique et de la baignade. Les profondeurs insondables.

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À proximité du quai municipal, il y a une descente de bateau accessible pour les visiteurs avec stationnement adjacent. On y retrouve une marina d’une longueur de 50 mètres qui accueille les visiteurs en embarcation. Cette marina est constituée de cages de bois semi flottantes munies d’appareils d’éclairage à énergie solaire et de bandes réfléchissantes. Cet équipement, peu commun au Québec, sert à protéger les embarcations à quai lors des grands vents. Des quais en location sont disponibles pour les visiteurs.

Le Parc municipal Bellerive se situe sur les rives du lac Aylmer, vaste plan d’eau de 31 kilomètres carrés. Les visiteurs y retrouvent des aires de repos, des tables à pique-nique, un sentier pédestre qui mène jusqu’à la Rivière Coulombe. Un tour d’observation y a été construit. On peut y pêcher de l’achigan et de la barbote.

Un autre lac, le lac Coulombe, d’une superficie totale de 70 hectares, se retrouve en partie dans les limites de la municipalité.

Notons aussi que les habitats de fraye du doré jaune ont été aménagés et rendus accessibles dans la rivière Coulombe. L’équipe de Faune-Québec a mis en œuvre un programme d’ensemencements de géniteurs. Il s’agit d’une équipe de la région de Chaudière-Appalaches. Elle a procédé à ces activités pour accélérer la colonisation des sites de reproduction dans ce cours d’eau.

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Vue panoramique de Beaulac-Garthby. Source de la photo : © Site Web de la municipalité de Beaulac-Garthby.

Historique de Garthby

Le canton de Garthby, proclamé en 1855, est à l’origine de la dénomination d’une municipalité de canton homonyme, créée en 1874 par suite de la séparation des cantons de Garthby et de Statford érigés en deux municipalités distinctes, sur la rive nord sur une baie du lac Aylmer, la baie Ward, au sud de Disraeli. Ce nom rappelle une localité de l’Angleterre du nom de Garth, dans le pays de Galles.

Le gouvernement ouvre le canton de Garthby à la colonisation en 1848. Cela se fait sous les auspices de la Société de colonisation de Québec. Toutefois, un sol très difficile a retardé le développement des lieux. Ils comptaient 140 Canadiens français en 1850. Aussi 275 habitants dix ans plus tard dont 32 d’origine britannique.

On construit une chapelle dédiée à Saint-Olivier en 1849. On l’a appelé en l’honneur de monseigneur Charles-Olivier Caron (1816-1893). Il était grand vicaire de l’évêque de Trois-Rivières de 1857 à 1893. Sur le plan religieux, la mission de Saint-Charles-Borromé-de-Garthby voit le jour en 1851, fait l’objet d’une érection canonique en 1887. Ensuite d’une érection civile en 1889 sous le nom de Saint-Olivier-de-Garthby. Suivant Hormidas Magnan, la modification de la dénomination de Saint-Olivier et Saint-Charles-Borromée survien en 1898. Elle avait pour justification le fait que saint Olivier ne figure pas au martyrologe romain. Toutefois, un bureau de poste a porté cette appellation de 1879 à 1883.

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