Brève histoire de la région du Bas-Saint-Laurent
Histoire du Bas-Saint-Laurent : Située au sud du fleuve et créée comme région administrative en 1982, la région du Bas-Saint-Laurent est délimité au sud par la frontière américaine et à l’est par la région administrative de la Gaspésie/Îles-de-la-Madeleine. Le Bas-Saint-Laurent couvre un territoire d’une superficie de 22 200 km2, s’étendant de La Pocatière à Sainte-Luce-sur-Mer et Méchins. La région compte plus de 205 000 Bas-Laurentiennes et Bas-Laurentiens.
La présence de la mer (bon c’est le fleuve, mais les habitants du Bas-Saint-Laurent l’appellent «la mer» à juste raison, tant la largeur du Saint-Laurent impose le respect) joue un rôle déterminant sur les activités. Les ressources forestières, le potentiel agricole et la production de la tourbe influencent le développement de l’économie de la région. Les industries du bois et des pâtes et papiers procurent la plus grande partie des opportunités d’emploi dans le Bas-Saint-Laurent. On peut y ajouter le secteur maritime qui comporte le transport maritime, l’enseignement professionnel des futurs marins et les recherches maritimes.
Un accès rapide de la région aux grands marchés de l’Amérique du Nord et de l’Europe est assuré par un réseau efficace de routes, de voies maritimes et aériennes.
Les autochtones habitaient ces terres depuis plus de 8 mille ans. Les Vikings y auraient séjourné et il semble que des marins basques venaient ici pour chasser la baleine dès 1520. Ainsi, la côte bas-laurentienne témoigne de la présence européenne depuis les premiers voyages organisés vers l’Amérique du Nord.
Jacques Cartier, le découvreur du Canada, explore la côte bas-laurentienne lors de son deuxième voyage, en 1535-1536. Les récits de Jacques Cartier et de Samuel de Champlain contiennent les premières descriptions de ce territoire. Puis, des marchands de La Rochelle viennent ici afin d’échanger des fourrures. Un peu plus tard, la région est découpée en vingt-quatre seigneuries.
Cependant, jusqu’en 1831, la population vit le long du Saint-Laurent, sur une longue ligne de villages. À partir de cette année-là, la colonisation dirigée par le gouvernement et le clergé entraînent l’ouverture de plusieurs communautés.
La construction du chemin de fer, dont le premier tronçon est ouvert en 1860, est une étape très importante dans l’histoire du Bas-Saint-Laurent. En effet, dès que le chemin de fer commence à desservir la région, elle commence à se développer.
En 1867, le diocèse de Rimouski est formé. En 1889, le premier hôpital est fondé, celui de Rivière-du-Loup.
Région administrative du Bas-Saint-Laurent, note historique
En aval de Québec, le fleuve a depuis longtemps été appelé Bas Saint-Laurent tandis que la partie en amont de la capitale a reçu le nom de Haut Saint-Laurent. En témoignent dans la toponyme des noms anciens comme Berthier-en-Bas et Berthier-en-Haut. En tant que régionyme cependant, on a surtout utilisé l’appellation Bas-du-Fleuve, désignation qui, dans les débuts, soit 1855, comprenait Bellechasse et la Côte-du-Sud puis s’est graduellement déplacée plus à l’est avec le développement de la colonisation, l’implantation du chemin de fer et des routes, c’est-à-dire essentiellement au XIXe siècle.
En 1863, Stanislas Drapeau dresse une carte du « Bas Saint-Laurent » – nom attesté en 1850 – , mais parle couramment dans son texte soit du « Bas du Fleuve », soit de la « région Est de Québec » qu’il fait d’ailleurs commencer à Lévis. Dans les années 1930, le géographe Raoul Blanchard traite du « Rebord Sud de l’estuaire du Saint-Laurent » et fixe vers Matane le passage du golfe à l’estuaire. Associée à sa voisine en 1966, dans la désignation Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, la région administrative actuelle renferme, dans ses limites fixées en 1987, les MRC de Kamouraska, de Rivière-du-Loup, de Témiscouata, des Basques, de Rimouski-Neigette, de La Mitis, de La Matapédia et de Matane.
Adossée aux frontières du Maine et du Nouveau-Brunswick, elle se déploie entre les terrasses fertiles mais fragmentées du bas pays et les faibles alignements des monts Notre-Dame que découpent les vallées du lac Témiscouata et de la rivière Saint-Jean Sud-Ouest et la baie des Chaleurs. L’exploitation de la forêt, la transformation des produits du bois et l’agriculture constituent la base de l’économie régionale. Industries et services se rencontrent dans plusieurs villes comme La Pocatière, Rivière-du-Loup, Trois-Pistoles et Matane. Mont-Joli est le site de l’aéroport régional tandis que Rimouski, siège d’archevêché et ville universitaire, joue le rôle de capitale de cette région qui, sur 21 392 km2, rassemble une population d’environ 300 000 habitants.
Lire aussi :