Banque de Montréal (BMO) au XXe siècle
Au début du XXe siècle, la Banque de Montréal étend son rayon d’action en fusionnant avec la Banque d’Échange de Yarmouth en 1903, la Banque du Peuple d’Halifax en 1905, la Banque de l’Ontario, en 1906, la Banque du Nouveau-Brunswick, en 1907, la Banque de l’Amérique britannique du Nord en 1918, avec la Banque des Marchands du Canada, en 1922 et avec la Banque Molson, en 1925.
Ces fusions permettent d’élargir l’influence la Banque de Montréal d’une façon tout à fait impressionnant. En effet, la Banque de l’Amérique britannique du Nord comptait au moment de la fusion 79 succursales, la Banque Molson comptait 125 succursales au Québec et en Ontario et la Banque des Marchands du Canada en avait plus de 400 dès Maritimes à l’île de Vancouver. Notons que la Banque de Montréal et la famille Molson entretenaient des liens étroits. La famille Molson faisait partie des actionnaires de la BMO depuis 1823 et John Molson fut président de la Banque de Montréal dans les années 1820.
La famille a toujours été représentée au Conseil d’administration de la Banque de Montréal. Au moment de la fusion, le président de la Banque Molson, Fred Molson a demandé au colonel Herbert Molson, administrateur de la Banque de Montréal, d’attribuer un emploi ou une rente viagère à tous les employés de la Banque Molson, condition approuvée par l’administration. Le réseau de la Banque de Montréal s’étend alors à l’échelle du Canada, progressant au même rythme que le Canada lui-même. La banque accroît tant son assise et son actif que le nombre de ses clients, tant particuliers qu’entreprises. Quand le Canada bascule dans la Crise économique de 1929, la BMO rationalise son réseau de succursales et son actif, mais elle tient le coup.
Jusqu’en 1934, l’année de la fondation de la Banque du Canada, c’est la Banque de Montréal qui a joué en pratique le rôle de la banque centrale. Plus encore, même si en 1934, elle cède ses fonctions à la Banque du Canada, la BMO continue encore aujourd’hui de fournir une large gamme de services aux administrations fédérale, provinciales et municipales en leur offrant des services de mobilisation de fonds, de consultation, de recherche, de négociation, de gestion de trésorerie et de gestion du risque de marché.
Par ElBa.
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