Histoire de la Banque Laurentienne, ces premiers 100-150 ans
Après les premiers cent ans de ses activités, la Banque d’Épargne reçoit le pouvoir de consentir des prêts personnels et des prêts sur garanties hypothécaires, à la suite de modifications législatives adoptées par le gouvernement. Cela passe en 1948, et en 1954, dès que la Loi sur les banques d’épargne de la province de Québec est sanctionnée, la banque ouvre des succursales dans le sud du Québec.
En 1965, une nouvelle étape importante : l’institution s’inscrit à la Bourse de Montréal.
En 1972, un événement d’extrême importance dans l’histoire des banques canadiens a lieu: La Banque Laurentienne (plutôt la Banque d’Épargne à l’époque) est la première banque au Canada à relier toutes ses succursales à un ordinateur central. À même temps, la banque inaugure le service Autobanque qui permet aux clients d’effectuer leurs transactions depuis leur voiture.
Une fois la banque « informatisée », toutes ses succursales bénéficient du système en direct pour traiter les comptes d’épargne, les dossiers de prêts personnels, ainsi que les dépôts à terme. Deux ans plus tard, suit l’installation du système Bancaide, première génération de guichets automatiques.
Dans les années 1970, la valeur de l’actif de la Banque atteint un milliard de dollars, et elle avance inlassablement vers l’est du Québec, ouvrant une première succursale à l’extérieur de la région de Montréal, à Granby.
Dès 1980, après des modifications à la législation bancaire apportées par le gouvernement, la Banque d’Épargne a le pouvoir de s’engager dans le secteur des prêts commerciaux. Elle peut désormais effectuer des prêts aux entreprises d’une valeur maximale de 100 000 $. Confiante, elle lance une offensive au Canada. En effet, en 1981, elle ouvre une première succursale à Ottawa et en 1983, elle s’inscrit à la Bourse de Toronto.
C’est en 1987 que la Banque d’Épargne de la Cité et du District de Montréal change de nom pour devenir la Banque Laurentienne du Canada, alors que la Corporation du Groupe La Laurentienne en devient l’actionnaire majoritaire. Son expansion au Québec et hors Québec continue.
Au fil des ans, la Banque Laurentienne fait l’acquisition de la Compagnie du Trust Eaton, qui donne à la Banque une présence à Toronto, Edmonton, Calgary et Vancouver; la General Trust Corporation et de la plupart des actifs de la société Nationale de Fiducie de la firme de courtage BLC Rousseau, devenue Valeurs Mobilières Banque Laurentienne (VMBL); la Compagnie Trust Prenor du Canada et de 12 succursales de Manulife Bank of Canada; la Financière Coopérants prêts-épargne; la Compagnie de fiducie Guardian; 30 succursales de la North American Trust, situées en Ontario et dans l’Ouest ; la Société mère de Trust Prêt et Revenu du Canada et autres compagnies. En bref, de 1987 à 1995, la croissance moyenne de l’actif de la Banque Laurentienne est de l’ordre de 15,8 % par année. Toutes ces acquisitions effectuées ont permis à la banque de tripler de taille, son actif passant de 3,9 milliards de dollars à 12,7 milliards. En 1996, l’institution procède au lancement de ses services bancaires téléphoniques BLCDirect. Alors, elle fête son 150e anniversaire plus forte que jamais.
Le nouveau siècle est à la porte…
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