L’Avent en Nouvelle-France
Noël approche et apporte l’espoir et la paix…
Les quatre bougies d’Avent :
Les quatre bougies allumées sont le symbole de la lumière de Noël. Chaque dimanche de l’Avent on en allume une de plus, ainsi plus la fête de Noël approche, plus il y a de lumière. Après la première guerre mondiale (1914-1918), un pasteur luthérien a pris l’initiative de placer les bougies allumées sur la couronne et cette tradition a été emprunté par des Catholiques.
Actuellement, pour la messe dans les églises catholiques, pendant l’Avent on allume progressivement quatre bougies, mais le symbolisme des étapes du salut n’est pas exprimé. En fait, les bougies symbolisent les grandes étapes du salut avant la venue du messie:
La première bougie est le symbole du Pardon accordé à Adam et Ève;
La deuxième bougie est le symbole d’Abraham et des patriarches qui croient au don de la terre promise;
La troisième bougie symbolise la joie de David dont la lignée ne s’arrêtera pas. Cette bougie témoigne de l’alliance avec Dieu;
Finalement, la quatrième bougie est le symbole de l’enseignement des prophètes qui annoncent un règne de justice et de paix.
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Voici un petit extrait du roman d’Anne et Serge Golon «Angélique à Québec». Bien que ce célèbre récit d’aventures ne prétende pas être une analyse historique, cette page décrit bien les mœurs et les traditions de la population de la Nouvelle-France vers la fin du XVIIe siècle:
- «…À Québec, les solennités religieuses se succédaient sans rémission.
- Le premier mardi de décembre, la messe annuelle des jésuites, instituée par la Compagnie des Cent-Associés à la suite d’un vœu.
- Le 3 décembre, Saint-François-Xavier, second patron du pays. Le 6, Saint-Nicolas.
- Le samedi des Quatre-temps revêtirent une somptuosité particulière car c’était le jour réservé aux ordinations.
- Pendant toute cette période de l’Avent, on ne vit plus de petits Canadiens sur les places jouant à la crosse ou patinant sur les espaces gelés ou se poursuivant à coupe de boules de neige.
- Tous les gamins de Québec, requis pour le service du Très-Haut, passaient leur temps à enfiler et à retirer soutanes rouges, noires ou violettes et surplis de dentelles, à allumer et à éteindre des cierges, à remplir et à balancer les encensoirs, à couper du pain bénit dans des corbeilles pour le distribuer à la messe.
- On répétait les chants de Noël.
- Appelée sans cesse au pied des autels, la population ne s’en affairait pas moins à préparer le réveillon qui suivrait l’audition des trois messes basses, dans la cathédrale, à minuit.
- Noël était une fête de famille. Il y aurait pourtant beaucoup d’amis et de parents à convier…»