Québec, 3 mai 1957 – Le premier ministre du Québec Maurice Duplessis a annoncé, à sa conférence de presse, la constitution de l’Office de l’autoroute Montréal – Laurentides
Le président en sera M. Ernest Gohier, Ing. P., ingénieur en chef du ministère de la Voirie. Il démissionnera de ce dernier poste, le 15 mai, alors que ce nouvel office entrera en fonction.
M. Gohier aura, pour l’assister, le colonel Maurice Forger, C.R., courtier, et M. Edmond Caron, C.A., tous deux de Montréal.
La loi votée à la dernière session en vue d’autoriser la construction d’une voie rapide entre Montréal et Saint-Jérôme prévoyait que l’Office serait constitué de quatre membres. « Nous avons cru que trois membres suffiraient pour le moment », a dit M. Duplessis.
Entreprise de $40,000,000
L’Office de l’autoroute est l’organisme qui aura la tâche de réaliser l’autoroute. C’est lui qui verra aux emprunts, à la fixation des taux qui seront exigés des automobilistes sur la route. C’est également lui qui sera responsable des aspects techniques et financiers de l’entreprise. Celle-ci coûtera environ $40,000,000.
Les membres de l’Office doivent administrer l’entreprise de façon qu’elle se paie d’elle-même en trente ans. L’autoroute des Laurentides sera la première du genre au pays. M. Duplessis a annoncé que les travaux débuteront au début de l’été.
Le premier ministre a aussi fait savoir que les procédures d’expropriation ont commencé, il y a quelque temps et que la province est devenue, en vertu de la loi, propriétaire des terrains nécessaires à la construction de la nouvelle route. Tous les expropriés recevront une indemnité. Celle-ci sera fixée par entente ou par la Régie des services publics.
M. Duplessis a averti les propriétaires qu’il ne sera pas sage d’ensemencer les terrains réservés pour la construction de la nouvelle route, car les travaux devront débuter même si la compensation pour les terrains expropriés n’est pas encore établie.
Une fois de plus, le premier ministre a profité de la circonstance pour souligner l’importance extrême de la nouvelle route du Nord. Celle-ci, a-t-il répété, contribuera puissamment à dégager la circulation à l’entrée nord de la métropole. La chose est d’autant plus impérieuse, a-t-il ajouté, qu’Ottawa est en train de paralyser encore d’avantage la circulation aux entrées sud de Montréal avec ses travaux de canalisation.
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