Sept bombes à Westmount
Les questions qui se sont posées la semaine dernière après l’explosion de trois bombes, à savoir s’il s’agissait de la renaissance du terrorisme au Québec, ont reçu une réponse éclatante très tôt hier matin (31 mai 1970).
Cinq bombes ont explosé dans les plus luxueux quartiers de Westmount engendrant un seul mot sur toutes lèvres: FLQ! Deux autres bombes, composées respectivement de 11 et 30 bâtons de dynamite ont été désamorcées.
Trois personnes dont une fillette de 9 ans ont dû être traitées à l’hôpital.
La police de Westmount et les sections spécialisées de la Gendarmerie royale du Canada, de la Sûreté du Québec et de la police de Montréal mènent une enquête très serrée.
À l’exception de la première bombe qui visait un édifice commercial, tous les engins ont été placés en bordure de luxueuses demeures privées dans les plus chics quartiers de Westmount.
Chronologie des bombes à Westmount
- À 1h 57, la première bombe explose dans l’entrée de garage, sous l’arrière de l’édifice de Financial Collection Agency situé eu 4150 Rue Sherbrooke Ouest.
- À 4 h, un autre engin explose au pied de la maison de M. Peter Bronfman, au 5 Lansdowne Ridge.
- À 4.25, la troisième bombe explose dans un mur qui borde Belvédère Road, en face de la demeure de M. P.E. Nobbs, au numéro 38.
- À 4h.38, la quatrième bombe explose à l’arrière d’une énorme maison vide située au 61 Belvédère Road.
- À 4.59, la dernière bombe explose sous la maison de M. Hugh McCuaig. L’explosion arrache ne partie du mur de la maison, sise au 165, EdgeHill Road.
À 9h.57, Gabriel Macoosh découvre un colis suspect sous son auto, à l’arrière de sa maison située au 788 Upper Lansdowne Avenue. Il appelle la police et s’écarte de la maison avec son épouse et ses enfants.
À 14h.57, un garçon de dix ans découvre un autre paquet suspect dans un buisson à proximité du 10 Roxboro Avenue. À nouveau, on appelle de Montréal le sergent Robert Côté, on évacue les maisons. En conséquence la bombe qui se composée de 31 bâtons de dynamite se rend inoffensive.
« Si cette bombe avait éclaté, dit le lieutenant Swalles de la police de Westmount, il n’y aurait plus de maison à cet endroit ». La maison en question est une demeure vide.
(31 mai 1970).