Armoiries de la paroisse de Saint-Germain
Située dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, cette municipalité de paroisse porte le nom de Saint-Germain depuis sa création. Cependant, elle est souvent appelée Saint-Germain-de-Kamouraska.
La paroisse de Saint-Germain est située sur le versant sud du fleuve Saint-Laurent et fait partie de la municipalité régionale de comté de Kamouraska dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent.
Petite municipalité agricole voisine nord-est de Kamouraska, Saint-Germain dispose d’une magnifique vue sur le fleuve et les îles à partir d’une colline située entre le Grand-Deuxième Rang et le rang du Mississippi, à 2 km au nord-est du village.
Détachée de Kamouraska, Saint-André, Sainte-Hélène et Saint-Pascal, la paroisse de Saint-Germain connue dans l’usage sous l’appellation de Saint-Germain-de-Kamouraska, probablement par attraction du nom du bureau de poste établi en 1886 et qui a conservé le nom de la paroisse mère était fondée en 1882. L’année même de son érection canonique, 1893, elle prêtera son identité à la municipalité de paroisse créée en juin.
C’est la navigation fluviale qui a assuré la prospérité de ce petit village. La voie ferrée, qui reliait l’est de la province à Québec et à Montréal a sonné le glas de cet endroit habité surtout par les familles Roy et Desjardins. Les mémoires de Bernard Desjardins nous disent de quoi avait l’air ce village en 1857. Il y avait de belles grandes maisons de style colonial. On appelait ce lieu « Pointe-Sèche » parce qu’il s’agissait d’une pointe de montagne en forme de croix, pointe où on ne trouvait que du bois mort.
Vers 1770, Joseph-Marie Roy, dit Desjardins s’installa à Pointe-Sèche. Il eut cinq fils qui construisirent tous leur demeure en cet endroit. Si bien qu’en quelques années on compta une population de quelque cent personnes, y compris les serviteurs. Citons ici un article du Soleil de novembre 1973 : De 1800 à 1850, il y eut beaucoup de circulation sur le fleuve. Puisqu’il n’y avait pas de chemin de fer, les petites goélettes faisaient de bonnes affaires; la pêche aussi était excellente : sardine, morue, hareng, anguille, esturgeon, saumon, marsouin et petites baleines blanches. Il y avait des vergers. On construisit un quai et cela déboucha sur la construction de goélettes. Elles étaient faites entièrement à la main. Les billots étaient coupés dans la forêt, transportés au chantier, placés sur des travers élevés et mis en planches avec un godendard. Un homme se mettait sur le billot et un autre en dessous. Ce travail occupait quotidiennement trois ou quatre groupes d’hommes pour une période de dix à douze heures.
Les côtés du bateau étaient coupés dans la forêt et choisis parmi les arbres courbés ou les racines. Quant aux planches, on les faisait tremper dans la vapeur pour les rendre plus malléables. Pour les joints, on se servait de chevilles de bois. L’étanchéité était obtenue par le calfeutrage. Les résidents de la Pointe-Sèche étaient des plus heureux. Durant la belle saison seulement, ils allaient à l’une ou I’ autre des deux églises (Kamouraska et Saint-André) qui étaient situées à cinq ou six milles de distance. L’hiver ils étaient isolés à cause des tempêtes. Avec le chemin de fer et les bateaux à vapeur tout cela a fermé. Des quarante belles maisons, il n’en reste qu’une, le château des Campbell-Rankin, et quelques restes de pierres qui rappellent qu’il y eut un quai.
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