Armoiries de la Ville de Roberval
Blasonnement : Contre-hermines, sur le tout un écusson, écartelé aux 1 et 4 de gueules à la tour carrée crénelée de trois pièces d’argent; aux 2 et 3 d’azur à trois cotices d’or. Les contre-hermines sont une haute distinction et nous les voyons toujours orner les armes royales ou d’autres personnages ou places très distingués.
Ornements extérieurs : L’écu timbré d’une couronne murale de gueules maçonnée de sable et chargée d’une anille d’argent. L’anille est un fer de moulin, elle démontre que les moulins de bois sont la principale industrie de Roberval.
La couronne murale démontre la dignité de la ville.
Le tout soutenu par deux branches d’érable de sinople, feuillées de même, tigées et boutonnées d’or, croisées en pointe en sautoir et liées d’un ruban de gueules retenant un listel d’or chargé de la devise : « À cœur vaillant rien d’impossible ».
Étant donné que la Ville porte son nom en l’honneur de Jean-François de La Roque, Sieur de Roberval, lieutenant et gouverneur dans les Pays de Canada et d’Hochelaga en 1540, la ville a placé les armes de celui-ci au cœur des armoiries.
(D’après la description des armoiries de la ville de Roberval dans le site de la ville : ville.roberval.qc.ca).
La ville de Roberval vue par Louis Hémon
Les magasins de Roberval, la grand-messe, une veillée dramatique dans un couvent ; voilà tout ce que vous avez vu de plus beau encore. Eh bien toutes ces choses-là, les gens qui ont habité les villes ne feraient qu’en rire. Vous ne pouvez pas vous imaginer… Rien qu’à vous promener sur les trottoirs des grandes rues, un soir, quand la journée de travail est finie – pas des petits trottoirs de planches comme à Roberval, mais de beaux trottoirs d’asphalte plats comme une table et larges comme une salle – rien qu’à vous promener de même avec les lumières, les chars électriques qui passent tout le temps, les magasins, le monde… vous verriez de quoi vous étonner pour des semaines.
Il se tut quelques instants, repassant dans sa mémoire le spectacle prodigieux des cinématographes et se demandant s’il pourrait l’expliquer et en raconter les péripéties ordinaires : l’histoire touchante de petites filles abandonnées ou perdues dont la vie est condensée sur l’écran en douze minutes de misère atroce et trois minutes de réparation et d’apothéose dans un salon d’un luxe exagéré… Les galopades effrénées des cow-boys à la poursuite des Indiens ravisseurs ; l’épouvantable fusillade ; la délivrance ultime des captifs, à la dernière seconde, par les soldats qui arrivent en trombe, brandissant magnifiquement la bannière étoilée…
Et ne vous figurez pas qu’il n’y a que des Anglâs par là ; je connais bien des familles canayennes, qui travaillent comme moi ou bien qui ont des magasins ; et il y a une belle église, avec un prêtre canadien : monsieur le curé Tremblay, de Saint-Hyacinthe.
— Je n’y ai point confiance non plus, aux médecins. Si on avait pensé à aller chercher un remmancheur, comme Tit’Sèbe de Saint-Félicien…
C’est trente-cinq milles d’icitte à Saint-Félicien, et les chemins sont méchants.
— J’irai pareil.
Voir aussi :