Armoiries de la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François
Le blasonnement : Le blason présente dans sa partie principale le village de Petite-Rivière, adossé au pied des pentes du Massif et une goélette gagnant le large. Ces deux éléments symbolisent la volonté de conquête sur la montagne et sur la mer inscrite dans la devise. Apparaissent aussi la feuille d’érable, l’emblème du pays et un conifère, deux essences de bois, présentes en abondance et jadis nécessaires pour la vie quotidienne. Dans la partie du haut, on retrouve une croix latine et deux fleurs de lis qui rappellent nos origines françaises et chrétiennes.
La devise : Inscrite dans le volant au bas des armoiries, la devise Vers le large, vers les hauteurs (Duc in altum, en latin) traduit la volonté de dépassement qui a longtemps inspiré les riverains appelés à conquérir la montagne pour assurer leur subsistance et celle de leurs descendants. Cette devise évoque aussi le souci d’excellence qui a animé et qui anime encore les habitants de Petite-Rivière.
Cette description a été rédigée par Marc-André Bluteau, historien (Source : site Web de Petite-Rivière-Saint-François).
Municipalité de Petite-Rivière-Saint-François
C’est à la rivière qui sillonne ce territoire qu’à d’abord été attribué le nom de Petite Rivière, relevé sur la carte de Jean-Bourdon (vers 1641) et sur celle de Nicolas Bellin (1761), lequel a par la suite été transféré au village érigé en 1845 dans la région de Charlevoix.
À l’origine, il s’agissait de Saint-François-Xavier-de-la-Petite-Rivière, devenu depuis sous la poussée de l’usage Petite-Rivière-Saint-François en 1986, appellation qui reprend celle du bureau de poste de l’endroit créé avant 1856.
La dénomination courante transforme souvent cette appellation, par souci de brièveté, en Petite-Rivière, nom qu’elle portait déjà au XVIIe siècle. C’est Champlain qui, dès le mois de juin 1603, avait reconnu cette petite rivière, à l’origine du nom de Petite Rivière : « Le jeudi suivant, nous partîmes de l’île au Lièvre, vînmes mouiller l’ancre à une anse dangereuse du côté Nord, où il y a quelques prairies et une petite rivière où les sauvages cabannent quelquefois.
L’édition Laverdière (1870) précise, en note que La Petite-Rivière a toujours gardé son nom depuis. Au fil des ans, les lieux ont été identifiés de multiples manières : Cap-Raide, Rivière-du-Sot, Anse-aux-Pommiers, l’Abattis (1695). l’Abatis (1755), Vicille-Rivière, Ruisseau-à-l-Nasse, Cap-Maillard, François-Xavier, Saint-François-Xavier-de-la-Petite-Rivière, Côte-de-Saint-Françoix-Xavier., ces dernières dénominations prenant vraisemblablement leur source dans le nom de la paroisse érigée officiellement en 1734, Saint-François-Xavier, douze ans après son érection civile. Dans un procès-verbal de Collet (1721), il est signalé que le missionnaire dessert la paroisse de St-François Xavier acituée au lieu dit la petite rivière.
À noter qu’un arrêt du Conseil d’État du Roi (1722) mentionne « La Petite-Rivière, paroisse de Saint-François-Xavier. Le patronage de saint François Xavier (1506-1552), évangélisateur du Japon, canonisé dès 1622, s’explique par la popularité de ce personnage dans les missions de l’époque et doit être attribuable à l’influence des Jésuites. La localité s’étire sur 6 km, épousant les contours de la montagne au pied de laquelle elle se situe. Bornée au nord par la municipalité de la paroisse de Baie-Saint-Paul, Petite-Rivière-Saint-François se présente sous la forme d’une bande de terre coincée entre le Saint-Laurent et le massif laurentien, à environ 75 km au nord-est de Québec. Le relief très accidenté recèle un potentiel exceptionnel pour le ski alpin et déjà la station de ski qui s’y développe s’est donnée des objectifs d’envergure internationale. La pêche s’y pratiquait largement et constituait la nourriture principale de ces gens pratiquement isolés jusqu’à l’arrivée du chemin de fer en 1914.
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