Village d’Angliers dans l’Abitibi-Témiscamingue
Angliers, c’est un petit village situé dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue (municipalité régionale de comté de Témiscamingue). Son nom provient du nom d’un village français du même nom, situé dans le Poitou. La population du village est d’environ 320 Anglières et Angliers. Le village possède quelques attraits touristiques, notamment, des barrages hydroélectriques, le remorqueur T.E. Draper et le chantier de Gédéon.
Le remorqueur de bois le plus important des temps anciens T.E. Draper, qui servit de 1929 à 1972, fut classé bien culturel en 1979. Il est maintenant disposé en cale sèche sur la rive du lac des Quinze, en faisant revivre l’histoire du flottage du bois au Témiscamingue, le temps du Gros Labelle, Roi du Nord, père de la colonisation.
Le chantier de Gédéon reconstitue un ancien camp de bûcherons. Il témoigne de la vie des hommes qui préparaient la saison du flottage du bois, on y trouve le bureau du contremaître, la cuisine, le dortoir, le coin du commis, des outils pour faire les chemins, l’écurie. Un sentier nous conduit à une aire d’abattage et de mise à l’eau. Ce chantier illustre l’époque des années 1930-1940. Fin septembre, dans le cadre des journées de la culture, une soirée d’Antan y est célébrée.
Angliers est entouré du lac et de la rivière des Quinze qui attirent un grand nombre d’amateurs de la pêche, de la chasse, du bateau, de vélo.
On y retrouve différents services : restauration, un parc municipal, l’école Saint-Viateur, une piste cyclable, un terrain de tennis, les aires de pique-nique, une patinoire couverte, les services bancaires et postaux.
Le Barrage d’Angliers et son réservoir sont formés du lac des Quinze et du lac Simard. Le bassin de drainage a neuf mille kilomètres carrés. Le réservoir des Quinze constitue la réserve d’eau des centrales hydroélectriques Rapides-des-Quinze, Rapides-des-Iles, et Première-Chute.
Angliers est un petit village, mais c’est un village sympathique et peut-être que pour un nouvel arrivant au Québec, ce serait un lieu propice pour s’installer.
Le nom d’Angliers lui a été attribué par Lomer Gouin (1861 – 1929), premier ministre du Québec de 1905 à 1920, qui affectionnait tout particulièrement cette région de colonisation et en favorisa le développement au cours de sa carrière politique. Angliers rappelle le lieu d’origine des ancêtres de Lomer Gouin qui habitaient la localité du même nom, la commune d’Angliers dans le département de la Vienne (Poitou-Charentes), en France. Ancêtre des Gouin au Canada, Mathurin Gouin naquit à Angliers en 1638, dans le diocèse de Poitiers. Il arriva en Nouvelle-France en 1660 et s’établit à Sainte-Anne-de-la-Pérade. En France, la commune d’Anglier est aujourd’hui située dans l’arrondissement de Châtellerault, à 45 kilomètres au nord de Poitiers et regroupe une population d’environ 630 habitants. Le toponyme Angliers est apparu au VIIe siècle sous la forme latine Anglarias, dérivée du terme angulus qui signifie coin, angle, faisant sans doute allusion à la forme du territoire villageois qui pénétrait dans la forêt en bordure de la voie romaine Poitiers-Loudun… Enfin, il y avait bien loin des belles demeures d’Angliers (Vienne), lieu de provenance des ancêtres du premier ministre du Québec de 1905 à 1920, Lomer Gouin, et de celles du village pionnier du Témiscamingue à qui, au début du XXe siècle, on donna aussi le nom d’Angliers.
Notons finalement en passant qu’au Québec, Angliers désigne également un lac, situé sur la Haute-Côte-Nord.