Agression nocturne

Agression nocturne : Deux jeunes gens dévalisés en pleine rue à Montréal. – Les coupables rendent le produit de leur vol

Avant hier, soir, vers minuit, deux jeunes gens, MM. A. et P. Dostert, retournaient chez eux après avoir passé la soirée chez des amis.

Les jeunes gens avaient soupé chez leurs parents et n’avaient été veiller que tard dans la soirée. À minuit, ils revenaient chez eux, 556 rue St-André, devisant gaiement de ce qu’ils avaient vu dans la journée.

En passant rue St-André, entre les rues de Montigny et Ontario, ils furent accostés par deux hommes qui semblaient sous l’influence de la boisson. L’un d’eux s’approchant des jeunes gens leur demanda 25 cents pour « aller prendre un coup. » Nos jeunes gens passèrent tout droit sans s’occuper de ces individus, mais au même moment un autre homme sortit tout à coup de l’ombre d’un escalier et saisit au collet l’aîné des jeunes gens.

M. Arthur Dostert, frappant son agresseur d’un coup de poing en plein visage, se fit lâcher, puis, s’éloignant, de quelques pas, se mit à crier à la police.

Voyant cela, les bandits, car les deux premiers s’étaient réunis au troisième, se sauvèrent mais non sans avoir enlevé au plus jeune des deux frères Dostert, sa montre et une dizaine de dollars qu’il avait dans sa poche de gilet.

On nous dit que les MM. Dostert ne porteront pas de plainte car ils connaissent leurs agresseurs. La montre et l’argent volés ont été remis, hier matin, chez les parents de ces messieurs, par un petit garçon, qui s’est sauvé sans dire son nom.

Peut-être ne s’agit-il que d’une farce? En tout cas, c’est une mauvaise farce, et ceux qui l’ont perpétrée pourraient trouver quelque chose qui ne serait pas de leur goût.

L’hebdomadaire Le Canada, texte publié le 2 janvier 1905.

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Rue Saint-Vincent au cœur du Vieux-Montréal. Photo: Megan Jorgensen.

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