Banque du Canada : Achat et vente des titres
La Banque du Canada exerce une influence sur la quantité de monnaie en circulation selon qu’elle décide de financer l’émission d’obligations du gouvernement par de la monnaie ou qu’elle oblige le gouvernement canadien à financer ses emprunts par le recours aux investisseurs privés.
Lorsque la Banque du Canada rachète des titres du gouvernement fédéral, elle injecte de la monnaie dans le circuit bancaire. La monnaie est multipliée par le processus de dépôts et de prêts. Si la banque centrale décide exercer une politique monétaire expansionniste, et ainsi accroître des moyens de paiement dans l’économie, elle peut racheter du secteur privé des obligations déjà détenues.
Ainsi le vendeur des titres déposera la somme reçue dans une banque et le système bancaire se retrouvera avec des réserves liquides excédentaires.
L’effet sur les réserves bancaires sera le même, peu importe si la Banque du Canada rachète ces titres des banques à charte ou des maisons de courtage. Dans le premier cas, l’opération accroîtra directement les réserves des banques. Dans le deuxième cas, les sommes de monnaie liquide reçues par les maisons de courtage seront déposées dans les banques.
L’acquisition de réserves liquides additionnelles incitera les banques à charte à prêter davantage, de sorte que l’opération aura pour effet d’accroître la masse monétaire. Par contre, un resserrement du crédit dans l’économie s’effectue si la Banque du Canada retire de la monnaie liquide en vendant des titres du gouvernement fédéral au secteur privé. Dans ce cas, des agents économiques retirent de la monnaie des banques afin de financer ses transactions. Les banques se retrouvent avec moins de réserves liquides et dans l’obligation de consentir moins de prêts. Quant au bilan de la banque centrale, il montre à l’actif une diminution des dépôts des banques. Cette vente de titres par la banque centrale produit une contraction de la masse monétaire.
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