Pontiac

Municipalité de Pontiac

La municipalité de Pontiac, située dans la MRC des Collines de l’Outaouais, longe la rivière des Outaouais sur des dizaines kilomètres, à partir des limites ouest de la ville de Gatineau. Le territoire de la municipalité est enclavé entre la rivière des Outaouais et l’escarpement d’Eardley, une formation géologique créée par le passage des glaciers qui ont façonné cette région après le retrait de la mer de Champlain.

La municipalité compte près de 5 mille résidents. La Commission de toponymie du Québec n’a pas assigné de gentilé aux habitants de Pontiac, les gentilés Pontissois, Pontissoise, Pontiacer (forme anglaise), Pontiacker (forme anglaise) et Pontiçois concernant la région de Pontiac.

La superficie totale de la municipalité est de près de 447 kilomètres carrés.

L’actuelle municipalité de Pontiac est née en 1975 après la fusion des hameaux d’Onslow-Sud, Onslow-Nord, Quyon et Eardley. Aujourd’hui, son centre urbain est Quyon, qui se trouve à environ 50 kilomètres de Gatineau.

Le nom de la municipalité honore un grand chef amérindien du XIXe siècle.

Remarquez que deux tiers de l’ensemble du territoire du parc de la Gatineau, un des plus beaux parcs du Canada, sont situés à l’intérieur des frontières de Pontiac.

Pontiac est une communauté rurale centrée depuis sa naissance sur l’exploitation agricole.

À Pontiac, on trouve des écoles primaires francophones et anglophones, des installations sportives, dont celles de Luskville et de Quyon, et 8 églises. La municipalité a l’un des taux de criminalité les plus bas au Québec. Fait remarquable, il y existe encore des terrains disponibles pour la construction domiciliaire à des prix abordables.

Les attraits touristiques abondent. Depuis d’anciens sites amérindiens jusqu’aux maisons du XIXe siècle, en passant par un canal qui fut construit dans les années 1800 mais qui n’a jamais servi. Il fait partie du futur parc régional des Chats.

Le vélo est sûrement la meilleure façon de découvrir la municipalité, en suivant l’ancienne ligne de chemin de fer, la Pontiac Pacific Junction, qui a été aménagée en piste cyclable d’une longueur de 90 kilomètres, dont une partie traverse la municipalité. Connue sous le nom du Cycloparc PPJ, elle épouse les méandres de la rivière des Outaouais, de Waltham jusqu’à l’Isle-aux-Allumettes. Le relief est relativement plat, le trajet est donc accessible à toute la famille. Plusieurs haltes de repos avec de superbes points de vue se trouvent tout le long du parcours.

Une marina, des terrains de camping à Quyon et la piste cyclable qui relie la municipalité au centre urbain Ottawa-Gatineau sont des atouts indéniables pour le développement touristique de Pontiac.

Historique de Pontiac

Identifiant jadis une division de recensement et un comté électoral en 1853, une circonscription électorale, une MRC, une région et une municipalité, Pontiac demeure l’un des rares patronymes amérindiens, avec Donnacona et Batiscan, à coiffer une entité administrative au Québec.

En effet, ce territoire de la MRC des Collines-de-l’Outaouais, parsemé de plans d’eau nombreux et situé à proximité du parc de la Gatineau, porte le nom d’un célèbre chef de la tribu des Outaouais (entre 1712 et 1725 = 1769). Pontiac, orthographié Pondiak ou Pondiag par les francophones et Pontiac, Ponteak et Pontiague par les anglophones. Ce chef algonquin, reconnu par son éloquence et son audace, a constitué un important allié pour les Français lors de la guerre de Sept Ans (1756-1763), car dans le contexte de la traite des fourrures, il était fort satisfait de ses relations avec les Français et ne voulait pas négocier avec les Anglais, alliés des Iroquois.

Il se mettra en guerre et assiégera Détroit en 1763, au moment quand le traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans, avant tout une guerre européenne.

Perdant tous ses appuis, quand il se présente à Cahokia en 1767, il ne trouve que des gens méfiants à son endroit et qui décidèrent de s’en débarrasser. Il périra assassiné en pleine rue en avril 1769, sous les coups du neveu d’un chef indien local à Cahokia, juste en face de Saint-Louis qui se trouve, à cette époque, en Louisiane espagnole.

Territoire borné au sud par la rivière des Outaouais qui trace la frontière avec l’Ontario, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest d’Aylmer, Pontiac résulte de la fusion, en 1975, de quatre municipalités : Ouslow et Eardley, créées en 1845 et 1846, de même que Quyon et Onslow-Partie-Sud érigées en 1875 et 1876. Onslow évoquerait un lieu d’Angleterre ou un ministre des Finances anglais, George Onslow (1731-1816), alors qu’Eardley représente un village du Staffordshire et que Quyon, prononcé localement (kujn) identiferait un jeu apparenté à la crosse dit des couillons.

Par ailleurs, la plus ancienne paroisse du Territoire, fondée en 1848. a pour nom Sainte-Marie-de-Quyon. En 1863, Stanislas Drapeau mentionne la rivière Quio, dans le canton d’Orslow.

Canton Brie

Le nom de Brie a été donné à un canton inhabité dans la région de l’Outaouais. Situé à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Fort-Coulonge, ce territoire de forêts est arrosé par la rivière Noire et par plusieurs lacs. Il a été désigné en 1955, à l’instar des cantons voisins dont plusieurs rappellent également par leurs noms des régions de France : Anjou, Poitou, Perche, Bourgogne.

Comme beaucoup d’autres noms de régions françaises, le nom de Brie évoque un produit gastronomique connu. Le brie, fromage à pâte molle fermentée, est fabriqué depuis longtemps dans les fermes de cette région, ce qui lui a donné son nom. La Brie, la région, est essentiellement un plateau, situé dans le Bassin Parisien, limité au sud par la Seine et au nord par la Marne ; son nom est d’ailleurs issu du mot gaulois briga qui désigne une hauteur. Elle s’étend sur une grande portion du territoire du département de la Seine-et-Marne, l’Essonne, l’Aisne, la Marne et l’Aube.

Meaux devint très tôt au Moyen Âge la capitale de cette région située entre la Champagne et l’Île-de-France. On distingue la Brie Française et la Brie Champenoise; la première est caractérisée par ses grandes cultures de céréales et de betteraves; c’est là que les zones d’élevage donnent le fromage renommé. Le paysage nous montre un pays de grandes prpriétés, avec ses petits villages et ses grosses fermes isolées. La Brie Champenoise, au nord, est ,oins fertile. Par ailleurs, la région est de plus en plus forestière vers la banlieue parisienne. La célèbre bataille de la Marne (septembre 1914), pendant la Première Guerre mondiale, s’est principalement déroulée dans le nord de cette région, dans les vallées du Grand et du Petit Morin.

Ainsi, le brie est un fromage réputé de la Brie, une des provinces françaises dont la toponymie du Québec a retenu le nom.

Village de Quyon

Sis à l’embouchure de la rivière Quyon, à 50 km au nord-ouest de Gatineau, le village a été fondé en 1848 par John Egan, propriétaire d’un moulin à papier. Cet industriel a été maire d’Aylmer de 1847 à 1855. À l’époque, on y retrouvait la mission de Sainte-Marie-de-Quyon et, plus tard, la municipalité de Quyon érigée le 1er janvier 1875. Ce village a connu une certaine prospérité grâce à la Union Forwarding Company qui y avait fait construire un chemin de fer à traction. Le toponyme Quyon pourrait être une déformation d’un mot amérindien qui désignait un jeu nommé « des couillons » et qui se rapprochait du jeu de crosse. Avant son érection municipale, le nom du village s’écrivait Quio et se prononçait « kuje », d’où une autre hypothèse suivant laquelle cette forme originale, également d’origine amérindienne, signifierait « une rivière au fond sablonneux ». Des glissements de terrain antérieurs à l’arrivée des premiers colons ont en effet été signalés dans le canton d’Onslow où se site Quyon. La rivière n’a eu d’autre choix que de cafouiller dans ces matériaux pour effectuer un tracé et retrouver son ancien lit encombré. La municipalité du village de Quyon a fusionné avec la municipalité de Pontiac en 1975, en même temps que les autres municipalités voisines d’Onslow, d’Onslow-Partie-Sud et d’Eardley.

Voir aussi :

Pontiac
Municipalité de Pontiac. Auteur de l’image : Sam311

Laisser un commentaire